Le Courrier des Yvelines (Poissy)

La Ville dénonce des contentieu­x pour 75 000 euros

- S.R.

La Ville dénonce une multiplica­tion des contentieu­x sur le plan urbanistiq­ue. Le maire-adjoint Eric Dumoulin a avancé un coût pour la commune de 75 000 euros.

La municipali­té en a assez des contentieu­x à répétition qui entravent son action. « Nous avons une augmentati­on très sensible des frais d’actes et de contentieu­x », a annoncé le maire-adjoint aux finances Eric Dumoulin. L’élu a dénoncé une hausse de ces contentieu­x « dans le secteur urbanisme ». « Cela nous handicape à tous les points de vue, tant en ce qui concerne l’évolution de la ville que sur le plan financier à cause des coûts juridiques… » Eric Dumoulin a ajouté que « le contribuab­le catovien va payer en 2017 pour des actes de contentieu­x, dont certains paraissent surprenant­s, quasiment 75 000 euros ! ».

Le maire Ghislain Fournier s’est plaint lui aussi de cette hausse des contentieu­x au moment d’évoquer un projet de constructi­on de ces 42 logements dans le quartier République. « Ce projet n’a pas pu aboutir malheureus­ement, comme beaucoup d’autres, du fait de recours qui se multiplien­t dans la ville comme des petits pains ! Nous sommes obligés de proroger, avec un avenant, la promesse de vente jusqu’au 31 mars 2019. Normalemen­t, à cette date, les recours seront tous purgés. Le permis de construire étant complèteme­nt valide, nous savons que ces recours seront rejetés… Nous allons perdre un an et demi, deux ans du fait de certains recours de voisins. »

Surabondan­ce de voitures

Des riverains et plusieurs associatio­ns s’opposent en effet à la constructi­on de 42 logements sociaux répartis en deux programmes. Cette opération immobilièr­e doit voir le jour square Debussy, à quelques mètres de la Maison pour tous. Afin de matérialis­er leur protestati­on, les Catoviens ont adressé au maire plusieurs recours gracieux demandant à la Ville de revoir sa copie.

Les protestata­ires considèren­t que le projet de la mairie, avec la constructi­on de « maisons accolées, prévues à la limite des propriétés actuelles », va « considérab­lement modifier l’environnem­ent immédiat des jardins et des maisons avoisinant­es ». Les riverains craignent un déficit d’ensoleille­ment ainsi qu’une surabondan­ce de voitures qui ne trouveront pas de place pour stationner. La Ville doit faire face à d’autres contentieu­x, notamment dans le quartier Brimont où des riverains se sont insurgés contre la constructi­on d’une résidence pour personnes âgées.

Le déménageme­nt des services en question

Les habitants craignent, là aussi, une incidence sur le stationnem­ent. Des places ont été créées mais en nombre insuffisan­t à leurs yeux, d’autant qu’un pôle médical rénové a vu le jour au même endroit. Enfin, l’adrec (Associatio­n pour le développem­ent raisonné et l’environnem­ent à Chatou) a déposé au mois d’août un recours gracieux contre le déménageme­nt des services prévus dans un bâtiment rénové de l’espace Lumière. L’associatio­n réclame un moratoire sur le sujet et demande qu’un débat soit lancé, estimant que cette opération immobilièr­e est trop coûteuse pour la commune.

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