Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Opération de sensibilisation des piétons avenue de Longueil
Une action de sensibilisation à destination des piétons était organisée par la police nationale le 12 octobre dernier dans la matinée, avenue de Longueil. Depuis le début de l’année, dix piétons ont été tués dans le département en raison de leur imprudence ou de leur manque d’attention.
Le choix de l’avenue de Longueil pour cette opération de prévention n’est d’ailleurs pas le fruit du hasard. En mars 2015 et novembre 2016, deux piétons ont perdu la vie ici même, écrasés par un camion. Si la principale artère mansonnienne n’est pas réputée accidentogène, elle est en revanche jugée « à risques car le trafic y est permanent » nous a expliqué une commissaire sur place.
Dix piétons tués dans les Yvelines depuis le début de l’année
L’avenue de Longueil épouse en effet le tracé de la départementale 308, l’un des axes de transit majeurs des Yvelines, notamment en matière de circulation poids lourds. La densité du trafic automobile, le va-et-vient permanent des piétons, des vélos et la configuration du site, avec ses contreallées (Remagen et Newmarket) et ses rues adjacentes, requièrent la plus grande vigilance. « Les piétons n’ont pas tous les droits et sont aussi responsables de ce qu’ils font », souligne le major Christophe Pican, qui coordonnait l’action.
La dizaine de policiers mobilisée a effectué environ deux cents contrôles. D’abord au bas de l’avenue à proximité de la gare, puis à l’autre bout, à l’entrée du parc, plus tard dans la matinée. « Je parlerai davantage de dialogue, insiste le major Pican. On n’est pas là pour faire de la répression. On a bien vu une trentaine de poussettes traverser sans attendre le bonhomme vert. »
Les échanges avec les Mansonniens ont été utiles. Certains ont ainsi fait remarquer que la durée du feu rouge au bout de l’avenue était trop courte pour permettre une traversée de la voie d’un trait. « On en a avisé la mairie. La durée du feu rouge devrait être allongée », signale le major Pican.
Une action de prévention auprès des cyclistes au menu également
Les forces de l’ordre ont en également profité pour sensibiliser les nombreux cyclistes croisés ce matin-là. Et notamment ceux circulant sur le trottoir, alors que cela est formellement interdit, ou en dehors du tracé de la piste cyclable. « Il y a beaucoup de vélos non réglementaires, remarque aussi le major Pican. Et beaucoup de cyclistes méconnaissent la législation en la matière. » Lumière, systèmes rétroréfléchissants, sonnette, casque obligatoire jusqu’à 12 ans et, surtout, gilet jaune de nuit ou par journée à faible luminosité. La liste des dispositifs obligatoires de sécurité est longue. « On peut aller jusqu’à onze infractions, allant de 11 à 35 euros chacune. »
Un seul procès-verbal aura finalement été dressé. Il a visé une piétonne. « On lui avait gentiment fait remarquer qu’elle avait traversé au bonhomme rouge. Elle a dit qu’elle n’en avait rien à faire et qu’elle recommencerait. »