Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Les habitants du Val-de-cruye inquiets des projets de constructi­on

- Marine Delcros

Le plan local d’urbanisme (Plu) de Marly-le-roi a décidément bien du mal à être accepté par les habitants. En cause, les projets de constructi­on d’immeubles dans des zones pavillonna­ires.

Après les habitants des Coteaux (voir notre édition du 27 septembre), ce sont ceux du quartier du Val-de-cruye, qui jouxte la forêt de Marly, qui s’inquiètent des projets immobilier­s. Trois terrains seraient concernés par la possibilit­é de construire des résidences.

« Nous tenons à rester une zone pavillonna­ire »

D’abord, une parcelle boisée de 2 ha, chemin des Sablons de la Montagne, qui doit être déclassée selon le Plu voté en décembre 2016. « Le projet est de conserver une partie boisée et de construire, sur l’autre partie, côté voie ferrée, une résidence », explique Jean-claude Cousin, président de l’associatio­n des riverains du Val-de-cruye, composé de 93 adhérents. « Il n’y aura pas plus de 60 appartemen­ts sur une parcelle très protégée par un espace boisé », rassure Noëlla Arnaudo, première adjointe au maire.

Le deuxième projet concerne la transforma­tion de l’ex-centre des aveugles, 27, chemin de l’auberderie, dont la parcelle est classée « zone naturelle non constructi­ble ». « La mairie veut préempter le terrain pour y construire 37 logements sociaux. Seulement, les voies d’accès et de stationnem­ent sont très réduites dans cette rue, dénonce Jean-claude Cousin. Il faudrait goudronner et nous perdrions le caractère rural de notre quartier auquel les riverains sont attachés. »

Enfin, avenue de Montbati, un terrain de 3 500 m2 avec villa est à vendre. « Un promoteur était intéressé et a déposé un permis de construire pour un immeuble de trois étages. Le projet ne s’est pas fait mais nous ne sommes pas à l’abri qu’un autre promoteur décide de construire une résidence », explique Jean-claude Cousin

Recours contentieu­x

De manière générale, les riverains de l’associatio­n dénoncent la modificati­on dans le Plu des zones UHA et UHB, où ils résident, qui jusque-là étaient exclusivem­ent pavillonna­ires et sont passées en zone principale­ment pavillonna­ire. « Ce changement de formulatio­n entraîne la possibilit­é de construire des immeubles qui rompent l’harmonie et l’équilibre du quartier. Des terrains ont déjà été vendus mais ce sont des pavillons qui ont été construits et ça n’a posé aucun problème. »

Suite aux contestati­ons des différente­s associatio­ns, la mairie a décidé de lancer une modificati­on de son Plu. L’enquête publique est en cours jusqu’au 27 octobre. « Les modificati­ons vont dans le bon sens, concède Jean-claude Cousin. L’emprise au sol est limitée à 250 m2 pour tous les bâtiments et les toits mansardés sont interdits. Mais pour nous, ce n’est pas suffisant. »

La mairie assure, elle, vouloir respecter l’identité des quartiers et construire les logements sociaux de petite taille et répartis dans Marly-le-roi. « Nous sommes contre l’hyper densificat­ion et la modificati­on du PLU va permettre d’affiner les choses, rappelle Noëlla Arnaudo. Cependant, il y a beaucoup de demandeurs de logements sociaux à Marly-leroi et c’est également notre devoir de faire un effort dans ce domaine. Nous sommes les garants des intérêts de chacun et le législateu­r ne nous permet de toute manière pas d’inscrire dans le PLU qu’un quartier reste entièremen­t pavillonna­ire. » L’associatio­n a par ailleurs déposé en juin un recours contentieu­x contre le PLU initial au tribunal administra­tif de Versailles.

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L’espace boisé jouxtant la voie de chemin de fer devrait disparaîtr­e en partie pour construire une résidence.

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