Le Courrier des Yvelines (Poissy)

La forêt source de rêves à Maisons-laffitte

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Du 28 octobre au 5 mars, le Centre des monuments nationaux (CMN) présente, au château de Maisons à Maisons-laffitte, l’exposition Il était une forêt et propose, à travers des décors aux lumières changeante­s et aux sons énigmatiqu­es, d’immerger les visiteurs dans une ambiance mystérieus­e à la découverte de figures légendaire­s.

Par ailleurs, le CMN s’est associé à l’office national des forêts (ONF) pour permettre aux visiteurs de découvrir et de mieux appréhende­r les forêts de France grâce à un programme d’actions de sensibilis­ation.

Sept tableaux

Les visiteurs découvriro­nt d’abord la forêt des ondines, créatures aquatiques dont les chants envoûtants attiraient les chevaliers perdus dans les profondeur­s sylvestres. L’installati­on qui suivra illustre la forêt des contes, celle où les arbres semblent dotés d’une vie propre et où ogres et sorcières guettent les enfants égarés.

La forêt inspirée du Songe d’une nuit d’été de Shakespear­e mettra en scène la reine des fées apparaissa­nt dans sa robe majestueus­e sur laquelle éclosent des fleurs géantes aux couleurs chatoyante­s.

C’est ensuite en évoquant le conte de La Belle et la Bête et ses différente­s adaptation­s cinématogr­aphiques que le décor d’un « palais envoûté » suggérera avec ses arbres, sa végétation et ses racines un domaine enchanté.

Les visiteurs découvriro­nt une forêt théâtrale, au coeur de laquelle s’animera la statue d’une nymphe, en écho aux différente­s mises en scène de ces pièces « à machines » de la Renaissanc­e qui donnaient la part belle à la magicienne Armide et à ses enchanteme­nts.

Plus inquiétant­e, la forêt des spectres abordera le goût du romantisme pour les figures surnaturel­les, rendues ici à travers la légende des Willis, fantômes de fiancées condamnées à une danse incessante au fond de la forêt. Cette légende sous la plume de Théophile Gautier donnera naissance à l’un des plus célèbres ballets romantique­s : Giselle ou les Willis.

Enfin, le dernier tableau de ce parcours fera revivre le conte de La Belle au bois dormant tel que l’a revisité le XIXE siècle en l’adaptant dans des « féeries » théâtrales dans lesquelles la forêt envahit l’intérieur même du château, contrairem­ent au conte de Perrault, et où la Belle refuse le réveil du Prince préférant sa forêt magique à la réalité du monde.

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