RER E : la peur du bruit

Au-delà des travaux, la véritable source d’inquiétude relative au bruit concerne la phase d’exploitation. Le syndicat des propriétaires de l’île de Migneaux l’exprime très clairement (lire par ailleurs). Et la grande interrogation que tous se posent : qui va bénéficier des 30 millions d’euros au titre de la lutte contre les points noirs bruit existants sur la ligne d’ici la mise en place d’eole ?

« Quelle est la définition d’un point noir bruit ? », interroge le président du conseil syndical d’une résidence située à proximité de la gare. La réponse est mathématique : « Nous réalisons des relevés de jour (6 h-22 h) et de nuit (22 h - 6 h). Un point noir bruit ferroviaire est avéré à partir de 73 db en moyenne en journée et à partir de 70 db en moyenne la nuit. »

Xavier Gruz explique que la charte acoustique, signée en mai 2015, avec cinq communes (Poissy, Villennes, Verneuil, Vernouillet Maisonslaffitte) et avec l’état comme garant, vise à financer des solutions pour les habitations « soumises à des seuils tels qu’ils posent des problèmes de santé ». « Le dispositif est en cours de déploiement. À Poissy, nous ne traiterons pas toutes les habitations au titre des points noirs bruit. C’est pourquoi nous avons proposé une démarche, avec des ateliers innovants, afin de chercher d’autres solutions pour traiter le bruit de façon générale, même si les habitations ne sont pas des points noirs bruit. Cela peut être un dispositif d’isolation au niveau de la voie, des écrans acoustiques bas, des systèmes de tubes absorbants, etc. »