Le Courrier des Yvelines (Poissy)
À Coignières, la greffe a bien pris
Voilà maintenant deux ans que neufs praticiens sont installés dans leur nouveau cabinet médical, rue des Etangs à Coignières. Un projet en proie à de nombreux rebondissements, qui aura mis six ans à aboutir.
« Nous sommes regroupés au sein d’une SCM (société civile de moyens, Ndlr), qui paye pour tout ce qui est ménage, organisation et fonctionnement. Nous avons aussi réussi à négocier le fait qu’on paye un loyer individuel (450 euros/ mois) à la mairie », raconte le Dr Gilles Fleury. L’équipe municipale actuelle a, dès le début, été sensible à leurs attentes. « C’est Jean-pierre Sevestre, le maire, qui nous a permis de débloquer le dossier ».
Pour lui, les Yvelines sont bien dotées en professionnels de santé, en comparaison avec d’autres départements, comme le Nord ou la Creuse. « Le gouvernement ne fait que reprendre une situation au sujet de laquelle les professionnels de santé n’ont eu de cesser d’alerter les pouvoirs publics depuis 20 ans. »
Comme partout, l’exercice solitaire est un frein important à l’installation de jeunes médecins. « L’idée de s’installer seuls dans un cabinet à l’ancienne les effraie », ajoute le Dr Fleury. « C’est pourquoi il est très important pour nous de faire partie d’une équipe », explique le médecin.
Une équipe qui s’étoffe petit à petit. « On a recruté un dentiste et une diététicienne et nous sommes sur le point de recruter un troisième généraliste », se félicite le Dr Fleury, qui récupère les patients des villes où le désert médical gagne du terrain.
« À La Verrière, dans six mois, il n’y aura plus de médecin », cite-t-il en exemple. Une situation qui fait que les médecins généralistes sont aujourd’hui « débordés ». « Des patients, il nous en vient de Trappes à Rambouillet en passant par Lévis-saint-nom », cite le Dr Fleury. Des demandes qu’ils sont, bien souvent, obligés de décliner faute de créneaux disponibles.
L’exercice libéral peu prisé des jeunes médecins