Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Un collectif d’associations manifeste devant la préfecture
Ils étaient une cinquantaine de personnes à manifester, jeudi, devant la préfecture, répondant à l’appel de plusieurs associations d’aide aux Roms et aux Tibétains.
Il y avait là des familles roms évacuées de la plaine de Carrières-sous-poissy et plus récemment de Montigny-lebretonneux. À leurs côtés, des Tibétains de Conflans-saintehonorine. L’ensemble des associations de soutien aux réfugiés, d’aide aux plus démunis se sont retrouvées jeudi devant les grilles de la préfecture des Yvelines. Annick Omond affichait haut son slogan : « Plus personne dans la rue ! », reprenant ainsi les mots d’emmanuel Macron, déclarés fin août : « Plus une personne à la rue », « loger tout le monde dignement », « des hébergements d’urgence partout d’ici la fin de l’année »…
Bénévole au sein du collectif de Romyvelines, elle dénonce « trop de familles dorment encore dans les rues » d’un département considéré comme parmi « les plus riches de France ». Elle poursuit : « En cette rentrée 2017, 70 familles sont refusées chaque soir par le 115 dans les Yvelines. C’est invraisemblable. Aujourd’hui, quarante personnes dont seize enfants sont toujours dans la rue. Quelle est la solution ? »
Du côté de Carrières-souspoissy, certains occuperaient un bout de terrain, près d’un rondpoint, au bout d’un chemin. Une famille a trouvé refuge dans une maison désaffectée mais une procédure d’expulsion a été lancée.
C’est insupportable !
Plus général, le collectif s’offusque : « Comment estil possible que, dans un pays dit civilisé et développé, on laisse des familles avec enfants dans un tel dénuement, de surcroît à l’arrivée de l’automne ? » Dans une lettre adressée au préfet des Yvelines, le collectif interroge le représentant de l’état : « M. le préfet comment pouvez-vous autoriser des expulsions de familles, pour quelque motif que ce soit, notamment au motif d’insalubrité, en sachant qu’après quelques jours d’hébergement ces personnes, ces enfants, vont être mis à la rue ? » À quelques mètres de là, Paula vit avec neuf adultes et onze enfants dans une maison abandonnée. La jeune fille a vécu un drame il y a quelques années avec le décès de sa petite nièce dans l’incendie d’une caravane dans la plaine de Carrières-sous-poissy
200 Tibétains
Plus loin, Yves Dujon aide les Tibétains de Conflans-saintehonorine qui sont plus de 200 demandeurs d’asile. L’association La Pierre Blanche fournit une aide précieuse aux réfugiés jusqu’à leur faire prendre des repas et leur dispenser des cours d’alphabétisation.
« Les Tibétains fuient leur pays occupé par la Chine, explique Yves Dujon. Ils sont arrivés à Conflans à quatre ou cinq, il a plus de cinq ans », confie-t-il. Récemment, un Centre d’hébergement d’urgence composé d’une centaine de places a été créé. Selon des bénévoles présents jeudi devant la préfecture, il serait plein aujourd’hui.