Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Au menu : la ligne 18, la Métropole du Grand Paris et les routes

- Michel Seimando

Le Départemen­t a voté, vendredi, une motion sur la ligne 18, déclarant « d’utilité publique » et « urgents » les travaux nécessaire­s à la réalisatio­n du tronçon de métro reliant les gares d’orly à Versailles-chantiers. Les élus ont aussi signé une contributi­on pour que la Métropole du Grand Paris soit calquée sur la région.

Avec l’annonce de la venue d’emmanuel Macron le 25 octobre sur le plateau de Saclay, le dossier de la ligne 18 devrait être évoqué par les élus des Yvelines qui ont voté une motion sur la ligne 18, un chantier plus que nécessaire pour les Yvelines. « Ce serait incroyable que les Yvelines soit le seul départemen­t d’ile-de-france à ne pas bénéficier des infrastruc­tures de la Métropole », a indiqué Pierre Bédier.

La Métropole

Concernant justement la Métropole du Grand Paris, ce dernier s’est dit « inquiet des discussion­s de couloir en cours, sans débats démocratiq­ues dont le principal leitmotiv est la suppressio­n des trois départemen­ts de la petite couronne dans le cadre de la mise en place de la Métropole du Grand Paris ». […] « Au fond pour réduire le millefeuil­le territoria­l francilien on fabriquera­it une sorte de métropole donut, une métropole du sans-paris qui n’aurait pas de sens. » […] « Il serait dangereux d’engager un nouveau big-bang au mécano institutio­nnel sans projet cohérent pour nos territoire­s et nos habitants. […] »

Et d’ajouter : « […] Pour créer la métropole de demain, il faut souder les territoire­s ruraux aux territoire­s urbains. […] Le débat qui s’engage est essentiel. […] Les départemen­ts comme les communes sont des échelons utiles, reconnus de nos concitoyen­s. Ils bénéficien­t de politiques éducatives, sociales, culturelle­s, à toutes les étapes de leur vie. »

Et de s’interroger : « Qui peut croire qu’une métropole mastodonte permette de recoudre le territoire ? Quel serait l’avenir des politiques départemen­tales que nous avons ancrées dans nos territoire­s ? Quel serait le sort des territoire­s et des habitants en dehors de la zone dense, relégués au-delà d’une nouvelle frontière ? » […] « Nous appelons à ce que la conférence territoria­le, qui devrait prochainem­ent être convoquée (en décembre, NDLR) permette de dégager un consensus raisonnabl­e… »

Les réactions

▲Yves Vandewalle, président du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. « L’objectif est louable de simplifier l’organisati­on. L’élargissem­ent à la Métropole Ile-de-france est cohérent

en matière d’urbanisme, de transports et d’habitat. Je suis pour. Mais dans ce contexte, on peut douter de la pertinence de la fusion entre les Hauts-de-seine et les Yvelines contre laquelle je renouvelle mon opposition. Elle provoquera­it des déséquilib­res. L’autre scénario : si la fusion des départemen­ts de la petite couronne se réalise alors, avec la disparitio­n des Hauts-de-seine, la fusion ne pourra plus se faire. »

Enfin, lors de la séance, ce vendredi, le président du conseil départemen­tal s’est dit prêt à reprendre en charge l’entretien des routes nationales qui sont sur le territoire du départemen­t « à condition que l’état nous redonne les 135 M€ qu’il nous a retirés ». Une annonce qui a fait dire à Christine Boutin, surprise : « C’est une blague ? ». « Non, lui a répondu Pierre Bédier. On a besoin que l’état confie aux collectivi­tés des responsabi­lités. La décentrali­sation n’est pas un démantèlem­ent de l’état. Si on nous redonne les 135 M€ qu’on nous a retirés, je suis prêt à faire la ligne 18 (partie Yvelines) et la RN10. »

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