Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Cédric de Bazelaire : « Tous les bâtiments d’emile-zola sont touchés »
Les riverains de l’avenue Emile-zola à Poissy ont créé une association en janvier 2016 dans le but de faire entendre leur voix en matière de lutte contre le bruit dans le cadre du projet Eole à Poissy. Cédric de Bazelaire est le président fondateur de cette structure qui regroupe une cinquantaine de membres.
« Nous souhaitons préserver notre cadre de vie qui risque d’être mis à mal par le projet Eole », témoigne-t-il. Les riverains souhaitent un aménagement de type écran acoustique pour protéger leurs habitations situées à quelques mètres de la voie. « Lorsqu’on regarde les résultats des mesures acoustiques réalisées l’an dernier, tous les bâtiments de l’avenue Emile-zola sont touchés, avec un dépassement de plus de 2 db. »
Cédric de Bazelaire rappelle qu’au-delà de la charte acoustique de mai 2015, SNCF Réseau est contrainte par la loi. « Lorsque des travaux engendrent une augmentation du niveau de bruit de plus de 2 db, la loi oblige que soient réalisés des aménagements pour protéger les habitations contre ces nuisances sonores. »
Cependant, constate-t-il : « Aujourd’hui, on s’aperçoit que seuls les riverains du cours du 14-Juillet vont bénéficier d’un mur antibruit. Ni les habitants de la rue Jacob-courant ni nous-même, ceux de l’avenue Emile-zola, n’avons droit à un mur, alors que nous sommes plus près de la voie ferrée et plus exposés au bruit comme le montre l’étude. Partout, on dépasse le seuil de 2 db. »
Pour faire valoir ses droits, l’association a d’abord songé à intenter une action en justice. « La difficulté est qu’il faut que le préjudice soit démontré. »
Au printemps dernier, lors d’un atelier de concertation, SNCF Réseau aurait évoqué auprès de l’association l’hypothèse d’installer un mur bas sur 200 mètres. « Ils parlent d’un prototype. Nous ne savons pas d’où partirait ce mur ni où il s’arrêterait. Il n’y a pas de date. Les riverains de l’île de Migneaux ont été les premiers à proposer cette solution… Ce qui me gêne, c’est que SNCF Réseau présente ça comme une faveur qu’ils nous feraient alors que c’est une obligation légale. »