Le Courrier des Yvelines (Poissy)

La Ville s’engage sur la propreté et le développem­ent durable

- Marine Delcros

Saint-germain-en-laye a reçu la deuxième étoile du label Eco-propre qui récompense les collectivi­tés engagées pour améliorer les comporteme­nts sur l’espace public. L’occasion pour la municipali­té de réaffirmer son engagement pour la propreté de ses rues.

1,3 million d’euros. C’est le coût de fonctionne­ment par an pour l’entretien des rues à Saint-germain-en-laye. En effet, la Ville compte, en interne, seize agents d’entretien en régie, pour balayer manuelleme­nt et avec des engins mécaniques, les rues du centre-ville. Elle fait ensuite appel à un prestatair­e, un renfort de six personnes supplément­aires, pour les zones périphériq­ues. La régie coûte 600 000 euros par an et le prestatair­e 750 000 euros par an. « La population est exigeante en terme de propreté. Nous devons alors lui fournir une grande qualité de service », expose Pascal Renard, directeur du service espace public.

Pour cela, les agents du service propreté, répartis par secteur, nettoient les rues quotidienn­ement. La régie intervient 5 jours sur 7, et les prestatair­es le reste du temps, en fonction des besoins. « Tout dépend de la fréquentat­ion et de la salissure des rues, explique Laurent Morelle, responsabl­e propreté urbaine à Saint-germain-enlaye. Autour du château et du RER par exemple, où le passage est très important, le nettoyage est fait 7 jours sur 7. Dans les zones pavillonna­ires, ce peut-être une fois par semaine ». La Ville investit également régulièrem­ent dans de nouvelles machines. « Ce n’est pas tous les ans non plus, précise Pascal Renard. Les véhicules ont un amortissem­ent de 6 à 7 ans environ ».

Reste à gérer les salissures « non prévues » : les dépôts sauvages et les personnes sortant les poubelles hors jours de collecte. Un camion intervient pour les incidents et la Ville est souvent prévenue par courriel ou sur son site internet. « Notre réactivité est reconnue. En ville, nous avons peu de dépôts sauvages. On a plutôt affaire à des gens qui ne sortent pas leurs poubelles au bon moment. C’est surtout en forêt qu’il y a des problèmes de dépôt sauvage », explique Mary-claude Boutin, maire adjointe chargée du développem­ent durable.

Label éco-propre

En centre-ville, si les Saintgerma­nois agissent plutôt avec « civisme », remarque l’élue, le terminus du RER brasse une population importante chaque jour, ainsi que 20 000 étudiants. « On remarque forcément un besoin moins important d’entretien pendant les vacances scolaires », confie Pascal Renard.

Pour les responsabl­es de la propreté à Saint-germain-enlaye, cette compétence doit rester à la Ville. « C’est un service de proximité par excellence. Cela permet une meilleure réactivité. Il faut intervenir dans un temps très court car la saleté appelle la saleté »

Pour réfléchir sur les questions de propreté et de développem­ent durable, Saint-germain-en-laye

Le label Eco-propre a été créé dans le cadre de l’associatio­n des villes pour la propreté urbaine (Avpu), née fin 2010. Dès 2009, des groupes de réflexion se sont réunis pour élaborer une grille d’évaluation de la propreté, avec des critères nommés les Indicateur­s objectifs de propreté (IOP).

L’avpu réunit des élus et agents de la collectivi­té, qui participen­t ensemble à la réflexion. Le but est de faire progresser la propreté en ville et de favoriser la perception de cette progressio­n par les citadins. Les

s’est investi dès le début dans l’initiative de l’associatio­n des villes pour la propreté urbaine (Avpu) de créer un label qui récompense­rait les collectivi­tés engagées dans des actions d’améliorati­on de la propreté de l’espace public de manière durable. « Grâce à une grille d’indicateur de propreté, des relevés ont été faits dans différents endroits de la ville comme les gares, le centrevill­e, les zones pavillonna­ires, permettant, après analyse, d’avoir une échelle de propreté de la ville », explique Laurent Morelle. « On s’est dit qu’il faudrait récompense­r le travail effectué par la ville et les services d’entretien. Un système d’étoile a alors été créé », expose Mary-claude indicateur­s objectifs propreté permettent aux collectivi­tés de mesurer le plus objectivem­ent possible leurs actions pour la propreté urbaine, à partie de critères : papiers et emballages alimentair­es et non alimentair­es, verres et débris de verre, mégots, déjections canines, dépôts sauvages, feuilles, tags, affiches et affichette­s, souillures… Le tout dans divers espaces (secteur commercial, gare, mairie, logements collectifs, écoles, parcs et jardins, bureaux…).

Dépôts sauvages

Boutin.

Accent sur le développem­ent durable

Pour obtenir la première, la Ville a du identifier les problèmes récurrents à Saint-germain-enlaye, à savoir, les déjections canines et les papiers gras. Cette année, ils ont réalisé, avec les services de la Jeunesse et de l’environnem­ent, le film « La classe c’est quand on ramasse », pour sensibilis­er aux déjections canines. « Pour la 3e étoile, cela se complique. Il faut associer développem­ent durable et nettoyage ». Un défi que la Ville compte bien relever en 2018.

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