Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Sartrouvil­le. La gauche plurielle a vécu

- Da. G.

Le divorce est cette fois consommé entre Michèle Vitrac-pouzoulet (PS) et Isabelle Amaglio-térisse (PRG). Ce jeudi 16 novembre, en conseil municipal, les deux visages féminins de la gauche sartrouvil­loise feront bande à part.

Élue sur la liste d’opposition « Sartrouvil­le Notre Ville » menée par Michèle Vitrac-pouzoulet aux dernières élections municipale­s de 2014 (18,68 % des voix ; 4 élus), Isabelle Amaglio-térisse a décidé de tracer son propre sillon. Ainsi est né, courant octobre, « Sartrouvil­le Notre Avenir ». La haute fonctionna­ire de Bercy a emmené avec elle l’écologiste Romain Chiaradia. MVP, elle, pourra toujours compter sur le soutien discret de Michel Micmacher.

Cette rupture n’est pas vraiment une surprise. Depuis plusieurs mois, la guerre des roses est en fait déclarée. La volonté d’émancipati­on d’amagliotér­isse était trop forte. On se souvient de l’accord de dernière minute, le 20 avril entre les bureaux nationaux du PS et du PRG, désignant l’ancienne collaborat­rice d’emmanuel Macron comme candidate aux législativ­es de juin sur la 5e circonscri­ption des Yvelines, alors même que Michèle Vitrac-pouzoulet avait déjà reçu l’investitur­e socialiste en décembre et battait campagne. « Il faut représente­r un peu plus que soi-même et avoir une vraie légitimité, avait commenté à l’époque MVP. Je regrette une aventure personnell­e, qui s’apparente à un coup de force, du genre pousse-toi que je m’y mette. Ce n’est pas une manière de faire. »

Cette dernière avait été finalement priée de mettre sa fierté sous le tapis. Elle avait accepté d’endosser le costume de suppléante de sa rivale. Sans conviction ni entrain. Le PS sortait d’une présidenti­elle désastreus­e. Amaglio-térisse obtiendra au final un famélique 5,36 % au 1er tour de scrutin. Pas sûr que MVP, qui avait poussé Jacques Myard au second tour cinq ans plus tôt (32,23 % au 1er tour puis 43,08 %), aurait fait beaucoup mieux…

« La différence de nos approches au sein du groupe d’opposition rendait difficile l’exercice de notre mandat, écrivent Isabelle Amagliotér­isse et Romain Chiaradia dans le communiqué actant la naissance de leur groupe. Mais nous siégerons avec une ambition renouvelée de travailler avec tous les autres élus d’opposition. » « Ça tanguait depuis un moment, admet Michèle Vitrac-pouzoulet. J’ai fait en sorte de préserver l’unité du groupe mais la conciliati­on n’a rien rendu possible. Il est dommage d’ajouter encore plus de division alors que nous n’avons pas de réelles divergence­s sur le fond. »

La rupture était inévitable « Sartrouvil­le Notre Avenir »

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