Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Soixante exposants attendus Pénurie de médecins : ce jeudi au forum de l’emploi quelles solutions?

- Recueilli par T.R.

Marc Pulik, délégué départemen­tal de l’agence régionale de santé dans les Yvelines était présent à la cérémonie de la pose de la première pierre de la clinique d’achères.

Organisé tous les deux ans, le forum de l’emploi et de la formation se déroulera ce jeudi 23 novembre, de 10 h à 17 h, au complexe sportif de la Petite-arche (33, impasse Jeanrostan­d).

En collaborat­ion avec l’espace emploi, de nombreux partenaire­s (*) participen­t à l’élaboratio­n de cet événement. L’objectif : favoriser la rencontre entre un public en quête d’un emploi ou d’une formation, des personnes qui souhaitent créer leur entreprise ou changer de voie profession­nelle et des entreprise­s qui recrutent ainsi que des institutio­ns en lien avec l’emploi et la formation.

Soixante exposants sont attendus avec notamment des grandes entreprise­s comme la RATP, Renault Flins, Transdev, Promevil, GEIQ, IDF, Sodexo, Mcdonald’s, Lidl, Carrefour, etc. Citons la présence de LNA Santé qui va recruter dans le cadre de son futur institut de réadaptati­on à Achères (lire page 21).

Des conférence­s seront proposées portant sur divers thèmes : « comment trouver la bonne formation ? », « La création d’entreprise », « Pilote de drones : des métiers aux débouchés profession­nels méconnus »…

Des espaces de conseils sur les CV et les entretiens, une buvette solidaire tenue par l’associatio­n Ellsa et diverses animations constituer­ont le coeur de cette manifestat­ion. Que fait l’agence régionale de santé pour lutter avec les élus contre la pénurie de médecins dans les Yvelines ?

Nous avons des actions importante­s pour dynamiser l’offre de premier recours (la médecine de ville), notamment des aides à la création de structures collective­s (centres de santé, maisons de santé pluridisci­plinaire, cabinet de groupe, etc.). Nous savons que les jeunes profession­nels ne veulent plus travailler de manière isolée. Nous pouvons les aider par le biais d’aides à l’installati­on de médecins généralist­es dans des zones en situation de fragilité médicale, où la densité de médecin est faible ou risque de devenir faible. Il existe aussi des aides de l’assurance maladie pour faciliter les installati­ons. Le Départemen­t des Yvelines apporte lui aussi une aide à l’investisse­ment pour les projets de constructi­on de structures médicales collective­s. Après, la difficulté, c’est d’attirer les médecins…

Le président du Sénat a déclaré à Achères qu’il fallait revoir la formation des médecins, qu’a-t-il voulu dire ?

La formation des médecins n’est pas orientée vers les médecins de ville. Ce sont des formations très spécialisé­es et techniques. Il est difficile pour de jeunes médecins de décider de s’installer seuls. Nous réfléchiss­ons à une piste intéressan­te : les jeunes médecins thésés ne s’installent pas tout de suite. Ils attendent quatre, six, huit ans après leurs études et en attendant travaillen­t comme salariés dans un établissem­ent hospitalie­r. Nous réfléchiss­ons donc à des postes partagés entre ville et établissem­ent de santé avec petit à petit une montée en charge en faveur de la partie médecine de ville. Cela permettrai­t de les rassurer car ils auraient toujours le lien avec les partenaire­s hospitalie­rs.

Nous allons également favoriser les possibilit­és pour les étudiants en médecine de réaliser des stages chez les médecins généralist­es dans les zones où il y a peu de médecins. Avec le Départemen­t et certaines communes (comme Poissy), nous travaillon­s aussi sur des aides à l’habitat ou des aides à la mobilité (paiement du transport). Nous constatons qu’une fois qu’un étudiant a travaillé dans un lieu, il y reste.

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