Les anciens élèves ont fêté le 50e anniversaire du lycée Alain

Les nouveaux locaux du lycée ont été inaugurés à la rentrée 1967. Le lycée a pris en 1970 le nom du philosophe Alain qui a vécu au Vésinet de 1917 à 1951. Auparavant, les élèves de la 6e à la terminale occupaient des locaux préfabriqués dans l’annexe du lycée Marcel Roby. « L’objectif premier de ceux qui ont écrit l’histoire du lycée a toujours été de faire réussir les élèves, et les accompagner vers le supérieur, dit le proviseur Bruno Hannecart. Le taux de réussite au bac a beaucoup progressé, et nous avons obtenu en 2017 un excellent score de 97 %, avec 60 % de mentions ». Le proviseur mentionne les nombreux partenariats créés, en particulier au départ grâce aux jumelages de la commune avec des établissements en Chine, aux Etats-unis, en Allemagne, en Espagne, etc.

Une période heureuse

Avant d’aller visiter les classes, Jean-pierre, venu de Nogent le Rotrou, retrouve Frédéric. Dans leur promotion 67 à 71, ils étaient du genre agitateurs. « On se souvient avoir fait en mai 68 une manif’dans les rues du Vésinet. C’est dommage qu’on ne soit que deux aujourd’hui, mais à l’époque, on n’avait pas d’internet ou de mobile pour rester connectés ». Christine, de la promo 67 à 74, se souvient avoir aussi défilé en 68, « forcée par les plus grands sans savoir pourquoi… ». Pour Thierry, mai 68 était un mois de vacances. Un peu plus loin, quatre élèves de la promo 80 se retrouvent. Laurence est aujourd’hui professeur au collège du Cèdre, et Sylvie montre ses carnets de notes. « C’était une période heureuse, se souvient Sylvie. On partait jouer au flipper au Reinitas accrochés à la mobylette du copain, et on faisait des « teufs » pas possibles dans les grandes demeures des parents. On s’est amusés de voir le « surgé » flasher à la rentrée sur une jeune professeure d’anglais, qu’il a épousée en fin d’année scolaire ». Ambiance festive également pour Florence, Christiane et Joëlle, promo 68 à 72. Joëlle et Christiane se connaissaient depuis la maternelle et sont restées en contact. « En mai 68, j’ai eu peur que ce soit la guerre, se souvient Christiane, venue de Boulogne sur Mer. J’ai été professeur d’anglais toute ma carrière. Dès la 6e, je savais ce que je voulais être plus tard ».

Au cours de la visite des classes, Elisa, qui a passé son bac en 1998 reconnait Marieclaude, sa professeur d’histoire. « Ça fait plaisir de se revoir, disent-elles. Marie-claude était une professeure bienveillante ». Anne parle du contact qu’elle entretient toujours avec Birgit, sa correspondante munichoise, tandis que leurs filles entretiennent le lien d’amitié ainsi créé. Thibault, Nicolas et Sébastien, bacs 93 et 94 retrouvent leur photo sur la plaquette présentant le lycée. Sébastien, aujourd’hui producteur dans l’audiovisuel a trouvé sa voie en faisant ses premiers pas sur la scène du théâtre au lycée.

Un projet de classe préparatoire

Après la visite, Bruno Hannecart tient à remercier toute son équipe autour de la « cheville ouvrière », la proviseure adjointe Nathalie Kuehn. Le maire Bernard Grouchko, fait applaudir le proviseur pour ce qu’il a fait, et l’assure de son soutien pour son projet de création d’une classe préparatoire pour la rentrée 2019. La députée Yaël Braun-pivet soutient également le projet de « faire grandir le lycée », et assure s’y associer et le soutenir.

À l’occasion de la 50e rentrée pour les élèves de seconde, le lycée Alain a organisé samedi 18 novembre une vaste manifestation réunissant ceux qui l’ont fréquenté depuis 1957. Plus de 500 anciens élèves, professeurs ou agents se sont retrouvés pour ce moment d’échanges et de souvenirs.