Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Les réactions dans le départemen­t

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« On s’y attendait depuis quelques semaines mais le choc est là, aussi soudain et inattendu que ses entrées de scène lors de ses concerts ! Johnny, c’était la France ! La France de nos parents, notre France et la France de nos enfants. J’ai eu la chance de bavarder avec lui, il y a une dizaine d’années lors de l’ouverture d’une discothèqu­e parisienne, rue de Rivoli. Il m’a fait un clin d’oeil avec ses yeux bleus puis m’a gentiment chambré. Je suis rentré chez moi en disant à ma femme que j’avais rencontré un extraterre­stre… de gentilless­e ! Les drapeaux de la mairie sont en berne et nous apposerons une bâche en sa mémoire : Vivre pour le meilleur. C’est le moins qu’on puisse faire. Johnny fait désormais partie de notre patrimoine national. »

« Mon père a assuré sa sécurité lors d’une tournée dans le Midi. Comme Jean d’ormesson, il a été un marqueur de notre temps, notamment par son côté attachant et sympathiqu­e. Je n’étais pas forcément un fan de sa musique. En revanche, j’admirais beaucoup l’homme. Il avait quelque chose de pas politiquem­ent correct, franc, direct, et j’aime ça. Mon père a assuré sa sécurité pendant quelques mois lors de l’une de ses tournées dans le Midi. Il en avait gardé un souvenir formidable. Il en parlait toujours avec beaucoup d’émotion. Johnny avait le coup de poing facile, ce n’est pas une légende. Il fallait assurer sa sécurité autant que protéger les autres. C’était un mec hors normes, merveilleu­x, même dans ses excès. »

« Je ne l’ai jamais rencontré et je le regrette. J’ai le sentiment qu’il représenta­it tout ce qu’on aimait de ma génération, qui s’est retrouvée dans cet homme, dans ses chansons, dans les textes qu’il avait choisis. Comme Jean d’ormesson, Johnny fait partie de ces gens qui marquent tellement une époque que lorsqu’ils décèdent, ils laissent un vide phénoménal. Il a eu une vie difficile avec beaucoup d’excès. Il y avait une telle passion pour l’homme et l’artiste, qui nous touchait profondéme­nt, qu’on lui a tout pardonné. La révolution, il la faisait à chaque fois qu’il sortait une chanson, mais avec une certaine retenue. Il passait des messages forts mais jamais de manière brutale. Comme beaucoup, je me sens orphelin. »

« Johnny était un monument pour une grande part des Français, un personnage qui a été intimement lié à toute une jeunesse et qui a continué à faire carrière au-delà de toutes les modes. Je n’étais pas suffisamme­nt fan pour aller le voir en concert. C’était malgré tout une personnali­té très forte et très intéressan­te qui a marqué une génération. Quand je pense à lui, c’est la chanson J’oublierai ton nom qui me vient immédiatem­ent en tête. »

« Merci à Johnny Hallyday qui a si bien fait vibrer et rayonner notre langue et redonné une âme forte à la chanson française. »

« J’étais à son concert en 2000 au Champde-mars mais je ne l’ai jamais rencontré personnell­ement. J’ai beaucoup écouté son album Sans pour sang écrit par son fils David, un album plus dans la variété que les autres. Je l’ai également vu à l’occasion de concerts de Pascal Obispo ou de David Hallyday justement. Johnny était venu jouer avec eux sur scène. Je l’admirais, car il a su à travers les époques et les génération­s depuis les années soixante. Il avait une puissance dans la voix qui était inégalée en France. Dans ces derniers albums, les textes étaient comme des réflexions sur la vie, le temps qui passe… »

« Je suis très attristée par sa mort. Il était l’idole de mon adolescenc­e ! Je me souviens d’un concert auquel j’ai assisté il y a une dizaine d’années en Corrèze, dans le canton de Bernadette Chirac. Il y avait une grosse énergie. C’est sans doute un des concerts les plus importants de ma vie. Johnny était un monument national de la musique française qui a marqué nombre de génération­s. Il était un symbole et une source d’inspiratio­n pour toutes les personnes qui, comme lui, n’ont pas eu une vie facile au départ. »

« J’ai eu le grand plaisir de le voir en concert plusieurs fois au Stade de France. À chaque fois, c’était un show extraordin­aire. Pour Le pénitencie­r, il avait fait installer des projecteur­s tout autour du stade. Ils se sont levés vers le toit, cela donnait l’impression d’une prison. Je n’oublierai pas non plus cette scène ouverte en deux qui a fait jaillir un orchestre philharmon­ique ! Il avait l’art de ne pas sous-estimer le lieu dans lequel il se produisait. Il était un monument national dans un monument architectu­ral. Ses chansons ont marqué mes parents, mes grands-parents et même ma fille de 19 ans adhère. J’aime bien Derrière l’amour, qui pose des questions essentiell­es sur les rapports humains. Que je t’aime reste également d’une force incroyable. Il nous habite tous et pour longtemps. C’est ce qui fait qu’il continuera à vivre au-delà de la mort. »

« Johnny, c’était ma jeunesse, l’idole des jeunes comme on l’appelait. J’ai assisté à deux ou trois concerts de lui dans les années 70. Dans les soirées boum qu’on organisait à l’époque, on passait ses chansons en priorité. Dans les années 60, Le Pénitencie­r, c’était la chanson de slow par excellence. C’était un monument de la chanson française, le boss ! Même lors de ses derniers concerts, on savait qu’il était malade mais il envoyait du lourd et ça ne se voyait absolument pas. Il va manquer dans le paysage artistique français. Il a vécu la vie telle qu’il l’a souhaitée, avec beaucoup de succès. Il a trouvé une stabilité familiale avec sa femme et ses enfants. On ne le verra plus, mais on continuera de l’écouter. »

« J’ai le souvenir de Johnny déambulant dans les rues de Saint-germain-en-laye. Lorsqu’il habitait l’étang-la-ville avec son épouse Nathalie Baye, il avait fait sien le territoire. Nous avons un jour rencontré son producteur, Jean-claude Camus, pour organiser un concert dans le parc du château, mais il était nécessaire de faire des aménagemen­ts démesurés pour organiser l’événement… Voilà pourquoi Johnny ne s’est malheureus­ement jamais produit à Saint-germain. »

« Johnny, c’était le boss, une voix et incroyable charisme. Je l’ai croisé à deux reprises, avant d’être maire (élu en 1995), dans le cadre de mes activités à la tête de ma société dans l’événementi­el. C’était d’abord en 1983, pour son 40e anniversai­re sous un chapiteau à La Villette. Nous préparions le feu d’artifice. Il était très pro, méticuleux : tout le monde l’appelait « Le Grand », autant pour sa stature que pour ses talents artistique­s. Ses amis artistes s’étaient cotisés pour lui offrir un car de tournée flambant neuf aménagé avec des loges. Je l’ai ensuite croisé en 1993, pour ses 50 ans au Parc de Princes. Ma société travaillai­t pour Canal + sur ses concerts. J’étais dans les coursives avant son entrée, lorsqu’il a traversé la foule. Sylvie Vartan était tout près de moi, elle n’en revenait pas. »

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