Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Mathis, as du volant à 14 ans

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Vainqueur pour ses débuts de la finale du volant ACO il y a deux ans, Mathis Poulet est entré depuis dans le grand monde des espoirs de son sport. Le Sartrouvil­lois rêve de participer un jour aux 24 Heures du Mans automobile.

Comment vous est venue la passion du karting ?

À 6 ans, je regardais la F1 à la télé avec papa, qui faisait du karting en loisirs et m’y a emmené. Au début, ça ne m’a pas emballé, puis vers 10 ans ça a commencé à me plaire. Mes parents m’ont acheté un kart d’occasion et j’en ai fait en loisirs à Mantes-la-jolie. Comment s’est inséré le virus de la compétitio­n ?

Au championna­t du monde de karting, au Mans (Sarthe), nous avons vu une affiche pour le volant ACO 2015. On a décidé de participer à la sélection en se préparant durant trois semaines. Et je gagne ma place pour la finale. Et à ma grande surprise, je gagne ensuite la finale pour ma première compétitio­n. Je dois dire que je ne m’y attendais pas. J’ai gagné une année de formation qui comprenait le budget courses. Le tout à hauteur de 12 000 € l’année, pris en charge par l’automobile Club de l’ouest. La saison dernière, j’ai participé à une formation plus poussée, à Salbris (Loir-et-cher), et obtenu d’autres podiums. Comment gérez-vous tout cela avec vos études ?

C’est assez compliqué. Je suis en 3e au collège Darius-milhaud de Sartrouvil­le et je passe cette année mon brevet. Je vais à Salbris le week-end, donc je dois m’avancer pour mes devoirs. J’ai la pression, côté études comme côté sport. Quels sont vos objectifs scolaires ?

J’espère passer en seconde générale pour préparer un bac S. Si je n’arrive pas à être un jour pilote profession­nel, j’aimerais rester dans le milieu du sport automobile. Pilote profession­nel, c’est quand même l’option numéro un, non ?

Tout à fait. En France, il n’y a que deux pilotes, de niveau internatio­nal, qui vivent du karting. Dans le monde, ils sont douze. Je tente ma chance en karting, puis ensuite j’irai en Formule 4, ce qui me permettra de choisir entre l’endurance et la monoplace. Cette année, je vais participer au championna­t de France juniors FFSA. Ça me permettra de voir le plus vite possible vers quelle catégorie basculer. Je préférerai­s l’endurance et mon rêve serait de participer aux 24 Heures du Mans, mais je n’aurais rien contre une carrière en monoplace.

« Je dois m’avancer pour mes devoirs » « J’ai commencé l’autohypnos­e »

Vous faites de la préparatio­n mentale. En quoi cela consiste-t-il ?

J’ai un planning à respecter. J’ai commencé l’autohypnos­e et je vais travailler avec un coach mental. Le but est de créer dans ma tête des scénarios, du style un tour de circuit le plus vite possible. Je dois positiver, tout en mettant des obstacles pour que je puisse mieux réagir. Comment vos parents vivent-ils votre passion ?

Mon père connaît le milieu. Pour ma mère, c’est un peu plus difficile. Au début, elle avait un peu peur, puis j’ai gagné en expérience et ça l’a rassurée. Elle est inquiète au départ des courses mais quand c’est parti, ça va. Toute ma famille est présente à chacune de mes courses.

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