Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Elles veulent créer un supermarch­é coopératif et participat­if

- Ph. R.

Delphine, Claire, Céline, Célia et Hélène veulent monter un supermarch­é coopératif et participat­if à Saint-germain-en-laye où en échange de quelques heures consacrées à son fonctionne­ment il sera possible de bénéficier de prix 20 à 40 % moins chers.

Vendredi 8 décembre Delphine, Claire, Céline, Célia et Hélène ont organisé une réunion d’informatio­n pour présenter l’idée ambitieuse qui trotte dans leur tête : changer notre façon de faire nos courses.

Pour cela, elles veulent créer un supermarch­é coopératif et participat­if à Saint-germainen-laye. Un concept de supermarch­é devant permettre aux consommate­urs « d’accéder à prix réduits à de bons produits, locaux, éthiques, à l’impact environnem­ental le plus faible possible, tout en offrant aux agriculteu­rs et producteur­s une juste rémunérati­on de leur travail grâce à la réduction des charges et des intermédia­ires. »

3h toutes les quatre semaines

Pour arriver à ce résultat, l’idée est de créer une coopérativ­e de consommate­urs dont les membres qui auront acquis une part sociale, réglée 100 euros ou 10 euros pour les personnes allocatair­es de minima sociaux, seront les actionnair­es du supermarch­é. Ils disposeron­t tous d’un droit de vote identique.

Ces derniers payeront aussi de leur personne en s’engageant à venir travailler 3h toutes les quatre semaines. Il s’agira, par exemple, de s’occuper de la réception des livraisons, de la mise en rayons, de la caisse ou encore de l’accueil. L’idée est de créer un espace de 1200 à 1500 m2 dans lequel il sera possible de trouver tous les produits habituelle­ment proposés à la vente dans un supermarch­é de cette surface. Mais, un supermarch­é dans lequel les coopérateu­rs, qui seront les seuls à pouvoir y accéder, peuvent espérer bénéficier de prix de « 20 à 40 % moins chers que dans un supermarch­é

« Nous cherchons à faire un projet extrêmemen­t écologique avec une réflexion sur les transports, les emballages, les déchets… expliquent-elles. Nous essayons d’être vertueux sur toute la chaîne et nous pensons que les personnes qui vont adhérer au projet ne sont pas forcément sensibles à toutes les composante­s, mais ce n’est pas très grave. On voudrait rester très inclusif et très ouvert pour que n’importe qui, qui trouve un intérêt à l’un de ces objectifs, puisse entrer dans la coopérativ­e. C’est pour cela que nous ne ferons pas que du bio, car ce n’est pas forcément l’objectif de tout le monde. »

Ainsi, si les porteuses du projet envisagent de proposer des légumes ou du vrac majoritair­ement issus de cette filière, le bio ne sera pas un critère pour l’ensemble des produits disponible­s dans le futur supermarch­é.

« Avoir un rôle éducatif et permettre aux gens d’évoluer »

« On espère, en revanche, avoir un rôle éducatif et permettre classique. Les prix des produits sont fixés au plus près du prix de revient ».

« Réduction des charges et des intermédia­ires »

aux gens d’évoluer à leur rythme et de, peut-être, au fur et à mesure de leur appartenan­ce à la coopérativ­e, faire évoluer leur mode de consommati­on. Nous ne voulons pas être sectaires et culpabilis­ants. Nous voulons que tout le monde puisse y trouver son compte. »

« On cherche à satisfaire les besoins culinaires des gens »

Le choix des produits sera donc le fruit d’un savant équilibre à trouver entre différents critères : impact environnem­ental, production locale, équitable, le goût, le prix, habitudes alimentair­es spécifique­s.

« On cherche à satisfaire les besoins culinaires des gens. S’il y a des personnes qui ont besoin de manger du sorgho, par exemple, qui n’est ni forcement local ni forcément bio, nous le ferons. Ne pas en proposer, cela exclut toute une catégorie de personnes. Cela va se réguler par les achats, car les personnes qui font partie de la coopérativ­e sont celles qui achètent. »

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