Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Vol de parfums : deux employés mis en examen
Quatre personnes, dont une mère et son fils, ont été mises en examen le 2 décembre dans le cadre d’une affaire de vols de parfums à l’usine Fareva. L’enquête se poursuit.
Quatre personnes ont été mises en examen, le 2 décembre par le parquet de Versailles, dans le cadre d’une affaire de vols de parfums à grande échelle au sein de l’usine Fareva de Poissy. Le préjudice est estimé à ce jour à au moins 80 000 euros.
L’enquête a commencé le 26 octobre à la suite d’un dépôt de plainte du responsable de l’établissement. Ce dernier avait aussi remarqué que plusieurs produits étaient mis en vente sur Facebook. Les investigations des policiers du commissariat d’agglomération de Conflanssainte-honorine et les réquisitions adressées au réseau social vont rapidement permettre aux enquêteurs d’identifier la rédactrice d’une annonce.
Celle-ci proposait à la vente des parfums exclusivement produits dans l’ancien site de Rochas. Placée en garde à vue le 28 novembre, cette femme de 27 ans domiciliée à Achères a aussitôt dénoncé ses fournisseurs. Il s’agissait de deux employés de l’usine Fareva, une mère et son fils, âgés respectivement de 47 ans et 21 ans. « Ils ont été voisins à une époque », précise une source proche de l’enquête.
Les deux membres de la famille sont interpellés le 30 novembre à leur domicile respectif de Maisons-laffitte. Les perquisitions permettent de saisir une centaine de parfums. La compagne du fils, âgée de 22 ans, est également arrêtée pour recel de vol. Lors de son audition, le fils a affirmé qu’il volait des parfums toutes les semaines, assurant au passage que de nombreux employés se livraient au même exercice. Mais ce n’est pas tout !
Tous auraient en effet un receleur commun, à savoir un concierge roumain de 49 ans. Ce dernier, déjà connu de la justice pour des faits de recel, est gardien d’immeuble à Poissy. Les perquisitions menées dans sa loge et à son domicile dans la foulée de son arrestation ne vont pas décevoir les services de police.
Les voleurs sont parents et travaillent chez Fareva Le principal receleur est un gardien d’immeuble roumain
Les enquêteurs mettent la main sur 26 000 euros en liquide et près de 900 parfums. Les produits étaient soigneusement triés et disposés dans des caisses, prêts à être exportés. Le concierge a expliqué que cette marchandise était stockée dans l’attente d’un prochain voyage vers son pays natal, la Roumanie. Les parfums - « Gucci, Dolce & Gabbana et Rochas essentiellement » - étaient achetés 10 euros pièce a assuré le mis en cause. « Il a affirmé qu’il les revendait 25 euros. »
Déféré au parquet de Versailles, le gardien d’immeuble a été incarcéré. La mère de famille, son fils et sa compagne ont, eux, étaient remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire. La rédactrice de l’annonce sur Facebook, quant à elle, fera prochainement l’objet d’une convocation devant le tribunal. L’enquête, elle, se poursuit sur commission rogatoire en collaboration avec le groupement départemental chargé de lutter contre l’économie souterraine.