Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Ils basculent
Véronique Coté-millard, maire des Clayes-sous-bois et conseillère régionale : elle se présente avant tout comme « radical valoisienne ». Pour l’élue, les étiquettes politiques sont dépassées : « Je suis UDI. Le Parti radical est à l’intérieur de L’UDI mais la double appartenance n’est pas réglée. Je veux avoir une explication avec le Parti radical ». Et d’ajouter : « Les gens en ont assez des étiquettes. Ce qui compte, ce sont les valeurs que l’on porte. Pour l’opinion je ne sais pas si ces regroupements politiques sont très lisibles. Je préfère quand même qu’on rassemble nos forces à l’intérieur d’un plus grand parti plutôt que d’avoir plusieurs petits partis. Ma priorité c’est d’abord de défendre les valeurs humanistes que je porte ». Un autre élu : Arnaud Richard, l’ancien député UDI de la 7e circonscription (Triel, Conflans-sainte-honorine, Verneuilsur-seine (…) Battu en juin dernier par la candidate (LREM), Michèle de Vaucouleurs, il fait partie du Parti libéral valoisien. Il était plus connu jusque-là comme appartenant à L’UDI, un parti qui s’était lié aux Républicains lors des élections locales et nationales. Arnaud Richard pourtant moins occupé n’a pas trouvé le temps pour répondre à nos questions. L’arrivée et l’élection d’emmanuel Macron ont recomposé le paysage politique. Il nous faut repenser la façon de faire de la politique. »
Sachant que l’échiquier politique a sensiblement bougé depuis la présidentielle et les législatives, où se trouvent aujourd’hui les radicaux ? Selon l’ancien maire de Carrièressous-poissy : « Le mouvement radical doit se trouver entre En Marche ! et La France insoumise. Nous ne serons pas bêtement dans l’opposition ni soumis à Emmanuel Macron. Je rappelle que nous avons deux ministres au gouvernement : Jacques Mézard doit porter l’idée de réforme et de justice sociale, les deux en même temps. Il a vocation à demeurer un parti de gouvernement », poursuit Eddie Aït.
Les radicaux de gauche et ceux du PR valoisien disent se retrouver aujourd’hui dans 95 % d’un programme commun qui repose sur plusieurs fondamentaux comme l’esprit humaniste, social, européen tourné vers la modernisation de la vie politique.