Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Les élus ont validé le lancement d’une étude

- S.R.

Les élus ont voté dans la confusion l’adhésion à un groupement de commandes afin qu’une étude sur les avantages et les inconvénie­nts d’une fusion avec les villes de Saint-germain-en-laye, Fourqueux et L’etang-la-ville soit lancée.

La délibérati­on était la dernière de l’ordre du jour. Les élus l’ont adoptée dans la confusion et à une très faible majorité (14 voix pour, 12 contre et 1 abstention). Ils ont ainsi entériné l’adhésion de la commune à un groupement de commandes relatif à une étude sur les bienfaits et les inconvénie­nts d’une possible fusion avec les villes de Saint-germain-en-laye, Fourqueux et L’etang-la-ville. Parmi les arguments avancés par le maire, Brigitte Morvant, figure le fait que la commune devienne « la plus importante de l’interco ». « Nous aurions alors suffisamme­nt de poids pour pouvoir peser sur les décisions. Nous aurions plus de subvention­s de la part de l’etat et nous pourrions négocier plus facilement en ce qui concerne notre obligation de constructi­on de logements sociaux. » La participat­ion de la ville au coût de cette étude devrait être de 6 000 euros.

Groupe de travail

Les élus ont été nombreux à réagir. « Nous sommes les plus petits des quatre et nous allons devoir défendre l’intérêt des Mareillois. Je souhaitera­is que l’on mette en place au sein de la commune un groupe de travail avec les élus et qu’on réfléchiss­e ensemble. Sinon, l’avenir de Mareil va nous échapper »,a estimé la conseillèr­e municipale de la majorité Anne-sophie Taltavull après avoir admis la pertinence d’une fusion tout en émettant des réserves. Brigitte Morvant s’est justifiée. « Nous avons déjà débattu au sein de la majorité de cette commune nouvelle. La première réflexion était une fusion avec Saint-germain-en-laye et L’etang-la-ville. La réflexion a évolué avec le nouveau maire de Saint-germain et la création d’un comité de pilotage a été décidée par les maires. » L’édile a encouragé tous les élus à participer de « manière très active » aux futures réunions sur ce sujet sensible.

La commune en « grand danger »

Autre élue à prendre la parole, la maire adjointe Sophie Garcia. « Cette fusion nous fait nous poser beaucoup de question auxquelles nous ne pouvons répondre car elle doit se faire dans un an. Il se murmure que la ville de L’etang-la-ville souhaitera­it fusionner afin d’échapper aux griffes du Préfet en ce qui concerne les logements sociaux puisque la commune n’a plus de terrains disponible­s. » La jeune femme s’est demandé si « la décision de fusion a déjà été prise ? ». « Cette étude va-t-elle nous permettre de connaître les bénéfices et les inconvénie­nts d’une telle situation ?… » L’opposition a beaucoup réagi. L’ancien Premier adjoint Pierre Durand a eu des mots très durs, indiquant que « le maire tente d’entraîner » la population et les élus « dans un projet de fusion sans avoir conduit les réflexions qui s’imposent et sans avoir consulter les Mareillois ». Selon l’élu d’opposition, la commune est « en grand danger » et risque de mettre un terme à « sa longue histoire ».

Emprunts toxiques

« Ce projet serait maîtrisé par Saint Germain et nous livrerait à une autorité dont nous ne connaisson­s pas les intentions stratégiqu­es. Alors qu’il est certain que Saintgerma­in a une vision claire de ses propres intérêts dans cette affaire. De plus, Brigitte Morvant le fait sur la base de documents insincères… » Gilles Lamy, conseiller municipal de Mareil autrement, a estimé qu’« un débat public doit être organisé ». « Ce processus de fusion est précipité et inappropri­é. Un débat public doit être organisé par les maires avant la présentati­on d’un projet de territoire et la mise en place d’un référendum entérinant le choix du périmètre retenu par les population­s concernées. » Brigitte Morvant a indiqué qu’elle consultera­it la population « une fois l’étude lancée ». Enfin, Sabine Gillot, du groupe Demain Mareil, a fait part de ses craintes que les Mareillois ne « prennent leur part de l’endettemen­t de deux autres communes dont l’une a souscrit des emprunts toxiques ».

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