Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Echangeur dans la plaine : le maire estime le projet caduc

- S.R.

Le maire de la ville, Jean-françois Bel, estime que le projet d’échangeur autoroutie­r dans la plaine a du plomb dans l’aile, l’etat ayant décidé de vendre plusieurs parcelles dont certaines situées près de la gare de péage de l’a14.

L’opportunit­é était trop belle. Les élus ont approuvé l’achat par la commune à l’etat de vingt-quatre parcelles de la plaine agricole d’une superficie totale de près de 44 000 m2, dont la valeur a été fixée par les Domaines, à un peu plus de 175 000 euros. Ces parcelles, de terre agricole ou de bois taillis, sont situées dans le Périmètre régional d’interventi­on foncière (Prif) de la plaine de Montesson. Elles sont regroupées principale­ment autour des chemins de l’espérance et des Douaires. La commune a exercé un « droit de priorité » afin d’acquérir ces parcelles mises en vente par Grand Paris Aménagemen­t. L’etat envisageai­t de céder ces parcelles à l’agence des Espaces Verts (AEV). Le maire, Jean-françois Bel, considère que la vente de ces terrains est un bon présage pour la préservati­on de la plaine. « La position du vendeur représenta­nt l’etat est extrêmemen­t importante. Elle traduit la volonté de ce dernier de renoncer à bâtir ces terrains au niveau du chemin de l’espérance et au nord du chemin des bombes, où sont les gens du voyage (près de la gare de péage de l’a14). »

Décision à l’assemblée Nationale

Jean-françois Bel a fait un petit historique de la situation. « A une époque, il était envisagé de faire une Opération d’intérêt National (opération d’urbanisme d’intérêt majeur à laquelle s’applique un statut juridique particulie­r) regroupant des terrains sur Carrières-sur-seine et Montesson. Or la partie des terrains situés au nord des chemins des Douaires et des Bombes faisaient partie de cette OIN. » Selon l’édile, cette OIN « était le seul moyen légal de contourner le Schéma de cohérence territoria­le (Scot) approuvé par les élus ainsi que le Schéma directeur de la région Ile-de-france (Sdrif) ». Jean-françois Bel pense que l’aménagemen­t d’un échangeur autoroutie­r et des « constructi­ons massives » dépendent « d’une décision à l’assemblée Nationale. Si l’etat se met à vendre ces parcelles, cela veut dire qu’à l’heure actuelle la tendance de ceux qui veulent garder la plaine marque un point. »

L’échangeur absent du Projet de territoire de la Casgbs

Jean-françois Bel a ajouté que de la permacultu­re (mode d’aménagemen­t écologique du territoire) pourrait être développée sur ces parcelles en friche qui ne sont pas cultivées par les agriculteu­rs. L’édile a évoqué à nouveau l’échangeur en s’exprimant sur le Projet de territoire de la Casgbs. « Ce projet a pour moi une caractéris­tique essentiell­e. Contrairem­ent aux voeux de certaines villes, il ne recèle pas de projet d’échangeur autoroutie­r. » L’élu affirme « qu’en termes de droit, c’est un point important. L’échangeur autoroutie­r ne figure pas dans le Sdrif et sa présence au sein de ce projet aurait été incompatib­le avec ce schéma. De surcroît, il n’a pas été intégré non plus au Scot », a-t-il assené.

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