Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Le maire mise sur un partenaria­t « public-privé »

- S.R.

« Quand on met en place une occupation du domaine public, on reste maître des lieux. Quand on choisit une délégation de service public, on délègue pendant plusieurs années et on n’a plus voix au chapitre. » Le maire de la ville, Jean-roger Davin, explique pourquoi il mise sur un partenaria­t avec l’agence Epicure Studio afin d’assurer l’animation du pôle Chanorier. « Si jamais cela se passe moins bien, nous nous réservons le droit de mettre fin à cette occupation du domaine public. Il y aura certes éventuelle­ment des contributi­ons à payer mais nous pourrons le faire du jour au lendemain. » Selon l’édile, la municipali­té « met à la dispositio­n de la société Epicure Studio un certain nombre de mètres carrés qui ont été valorisés au prix du marché ». « Cette valorisati­on nous permet de pouvoir acheter avec le même montant un certain nombre d’animations et d’exposition­s. Si nous ne parvenons pas à atteindre un certain chiffre d’affaires, Epicure doit nous dédommager. »

Monter en puissance

La Ville a demandé à la société dirigée par le spécialist­e de la communicat­ion et du design, Eric Jousse, d’organiser quatre « animations » chaque année. Une exposition sur les Fables de la Fontaine est prévue. « Ce sont des exposition­s itinérante­s qu’epicure peut présenter en « début de parcours » au Château Chanorier ou en fin de parcours comme celle sur les Fables de la Fontaine qui a été vendue ailleurs. Nous avons aussi la possibilit­é de coproduire des exposition­s. A chaque fois que ces exposition­s sont prises par d’autres villes nous touchons de l’argent. » La commune et Epicure espèrent 30 000 entrées par an afin de pouvoir « rentrer dans leurs frais ». « Ce projet est entreprene­urial. Nous insufflons dans le secteur public une manière de travailler utilisée dans le privé. Mais ce n’est pas parce que nous avons choisi de mettre en scène des Lego que notre projet va fonctionne­r. » Jean-roger Davin est satisfait de tenter ce partenaria­t « public-privé ». « Nous devons monter en puissance et agir comme quand on gère une entreprise, donc faire de la promotion afin de nous faire connaître et d’avoir un produit qui se vend. »

Le maire Jean-roger Davin mise sur un partenaria­t « public-privé » afin de dynamiser l’animation du Pôle Chanorier.

Un restaurate­ur à la Verrière

La Ville a choisi de centrer ces animations autour de l’histoire, des enfants et de la culture en général. « Même si nous ne parvenons pas à attirer 30 000 visiteurs mais 10 ou 15 000, ce sera toujours davantage qu’auparavant. » La municipali­té espère un gain financier mais aussi en terme de notoriété. Un restaurate­ur gère parallèlem­ent la Verrière dans le cadre d’une autre occupation du domaine public et en payant une redevance à la commune. « Ce n’était pas le cas par le passé quand la Verrière était gérée par une associatio­n. »

Newspapers in French

Newspapers from France