Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Campus PSG : le permis de construire déposé
À l’usine de Poissy, il y aura finalement plus de départs que de recrutements. Puisque les chiffres annoncés par la direction sont les suivants : 138 départs dans le cadre des mobilités externes (congés de reclassement, création d’entreprise, passeport de transition professionnelle) contre à peine une dizaine de recrutements. Les sites de Sochaux, Mulhouse et les succursales dans le réseau commercial seraient les grandes bénéficiaires de ces recrutements.
Cinq syndicats ont signé
Réuni vendredi 19 janvier sur le site de Poissy, le comité central d’entreprise du groupe automobile PSA Peugeot Citroën s’est réuni pour délibérer sur le dispositif d’adéquation des emplois et des compétences pour 2018 (DAEC). La direction proposait d’intégrer les nouvelles mesures dites de ruptures conventionnelles collectives (jusqu’à présent seule les ruptures conventionnelles individuelles existaient) du nouveau Code du travail.
Pour mémoire, le groupe s’engage à accompagner 1 300 départs en mobilité externe tout en recrutant plus de 1 300 salariés en CDI, dont 400 en production. Sans oublier l’accueil de 2 000 emplois jeunes et l’accompagnement de plus de 6 000 mobilités internes.
Un accord majoritaire avec tous les syndicats était indispensable pour la mise en oeuvre de ces mesures. C’est chose faite puisqu’au sein du groupe cinq organisations syndicales (CFDT, CFE/CGC, CFTC, FO et GSEA) sur six, représentant 80 % des salariés ont signé l’accord sur le DAEC 2018, « dans la continuité des dispositions prévues dans l’accord de performance Nouvel élan pour la croissance (NEC) sur la période 2017 à 2019 », précise la direction.
La CGT a refusé de signer
Ce dispositif illustre « la politique responsable du groupe PSA en matière d’emploi, basée sur la sécurisation des parcours en externe et en interne. L’objectif de cette démarche est d’anticiper les transformations majeures de l’industrie automobile, et de renforcer l’employabilité des salariés à chaque étape de leur vie professionnelle », estime la direction.
« La signature de cet accord aujourd’hui par cinq organisations syndicales reflète la dynamique de coconstruction que nous avons engagée avec elles depuis plusieurs années, commente Xavier Chéreau, directeur des ressources humaines du groupe. C’est ensemble que nous construisons l’avenir du groupe, et que nous nous assurons de sa performance et donc de sa pérennité. »
Seule la CGT (premier syndicat au niveau du groupe et des ouvriers) a refusé de signer, elle s’oppose à toute idée de suppressions de poste et notamment aux mesures de départs en préretraite (900 postes concernés) et réclame des embauches massives en CDI des intérimaires.