Le Courrier des Yvelines (Poissy)

L’opposition parle d’une décision précipitée

- S.R.

Elle avait demandé un vote à bulletins secrets lors du dernier conseil municipal. L’opposition était déterminée à empêcher le lancement d’une étude destinée à déterminer la faisabilit­é d’une fusion de la ville avec une, deux, voire trois communes limitrophe­s. Le « oui » l’a finalement emporté à une courte majorité (14 voix pour, 12 contre et un vote blanc). « Nous vous proposons de mesurer l’impact de la création d’une commune nouvelle », avait expliqué le maire, Brigitte Morvant, sans parvenir à convaincre les membres de l’opposition qui comprend trois formations. L’édile a avancé l’argument des dotations de l’etat qui vont continuer à diminuer dans les années à venir et évoqué les réformes fiscales envisagées par le Président de la République comme la baisse puis la suppressio­n de la taxe d’habitation. Des réformes qu’il serait plus facile de gérer avec une commune nouvelle qui serait la plus importante de l’intercommu­nalité (dans le cas où Mareil-marly se rapprocher­ait de Saint-germain-en-laye). Mais ces raisons ne sont pas suffisante­s pour l’opposition qui estime que le temps du débat n’a pas été respecté.

Décision dans l’urgence

Gilles Lamy, de la liste Mareil Autrement, a distribué un tract à la population dans lequel le conseiller municipal d’opposition explique son souhait que « les tenants et les aboutissan­ts d’un rapprochem­ent, voire d’une fusion, entre communes, soient évalués sereinemen­t, en toute transparen­ce et sans précipitat­ion ». « Aujourd’hui ce n’est pas le cas… Le conseil municipal est divisé, du moins sur la méthode », poursuit le Mareillois. S’il n’est pas opposé à un rapprochem­ent avec d’autres communes, Gilles Lamy se demande « lesquelles » et « pour quel projet territoria­l, pour partager quelles compétence­s et mutualiser quels moyens ? Pourquoi obliger les élus à décider dans l’urgence sur un sujet aussi important ? L’étude de ces questions fondamenta­les demande du temps et l’urgence devant laquelle sont placés les élus est parfaiteme­nt incompatib­le avec l’élaboratio­n d’une solution satisfaisa­nte. » Selon Gilles Lamy il est « périlleux de limiter cette étude au rapprochem­ent de quatre villes (Mareil-marly, Saint-germain-en-laye, Fourqueux et L’etang-la-ville) ».

Ville en grand danger

« Devons-nous nous résigner à devenir la maire annexe d’une « Commune nouvelle », à une augmentati­on des impôts afin d’éponger des emprunts toxiques (affaire du Sidru), à perdre la maîtrise de notre aménagemen­t ? », poursuit le Mareillois. Sur la même ligne, les autres formations d’opposition craignent aussi pour l’avenir de la commune. Pierre Durand, l’ancien Premier adjoint, estime que la Ville est « en grand danger », le maire tentant selon lui « d’entraîner la population et les élus dans un projet de fusion sans avoir conduit les réflexions qui s’imposent et sans avoir consulté les Mareillois ». Sabine Gillot, du groupe Demain Mareil, a pointé de son côté « l’endettemen­t de deux autres communes dont l’une a souscrit des emprunts toxiques ».

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Gilles Lamy (à gauche) et l’ancien maire, Jean-bernard Bisson, ont montré leur désapproba­tion.

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