Le Courrier des Yvelines (Poissy)
La commune veut préserver son patrimoine
« Le plus gros enjeu pour Médan, c’est le patrimoine » explique la maire Karine Kauffmann. C’est la raison pour laquelle, en novembre dernier, elle lançait un appel à Stéphane Bern (chargé par le Président de la République d’une mission pour préserver et recenser le patrimoine français en danger) afin de trouver une solution pour l’ancienne plage située en bord de Seine.
Établissement balnéaire Art Déco inauguré en 1935, la plage a accueilli de nombreux Parisiens et de célèbres personnalités de l’époque venus profiter des joies de la baignade avant de fermer ses portes en 2002.
« Ce bâtiment privé inscrit à l’inventaire des monuments historiques se détériore depuis sa fermeture, regrette l’édile. J’ai fait appel à Stéphane Bern mais également à notre députée Natalia Pouzyreff et à notre conseillère régionale Anne Messier pour qu’il se passe quelque chose. Mon voeu pour 2018 serait d’avoir entériné un accord avec un partenaire ou un repreneur afin de faire revivre ce lieu historique. En tant que maire de Medan, je m’inscris en facilitatrice et je suis ouverte à toutes les propositions qui permettront de rénover et de valoriser ce patrimoine. »
Une souscription pour rénover l’église
En matière de patrimoine, la maire de Médan va également s’attacher à faire restaurer l’église du XVE siècle. « La présentation au conseil municipal des préconisations de l’architecte doit avoir lieu courant janvier. Avec la Fondation du patrimoine, nous envisageons de lancer une souscription qui permettra aux particuliers mais également aux entreprises qui le souhaitent de participer à la rénovation de l’église tout en bénéficiant de réduction d’impôts. Pour la rénovation, l’agrandissement et la mise aux normes de notre école (dont le projet est en cours de sélection). Nous n’excluons pas non plus de faire appel au financement participatif. »
Parmi les autres sujets qui vont occuper Karine Kauffmann cette année figure l’assainissement de la rue de Vernouillet. « Depuis le transfert de compétences, c’est la communauté urbaine GPS & O qui gère les eaux et l’assainissement de Médan. L’avantage de ce transfert, c’est que nous avons des agents experts très compétents pour intervenir sur le dossier mais l’inconvénient c’est que cela prend du temps. À ce jour, nous en sommes à l’analyse des études. La présence de nombreux terrains privés et la proximité de la voie ferrée rendent les choses complexes mais j’espère que le raccordement sera enclenché avant 2020 car c’est près d’un tiers de la population médanaise qui est concernée. »
Enfin, côté culture, l’année 2018 sera consacrée à la photographie avec l’organisation de plusieurs expositions sur le Médan d’hier et sur celui d’aujourd’hui.