Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Thibaud Eychenne quitte le PS mais pas le Mouvement des jeunes socialistes
Dans la liste des personnes annonçant leur départ, se trouvent plusieurs personnalités saint-germanoises dont Angéline Silly et Thibaud Eychenne qui furent, notamment, les candidats du PS aux élections départementales de mars 2015. Si la première est conseillère municipale d’opposition au sein du groupe « Saint-germain autrement », le second occupait plusieurs responsabilités. Il était tout d’abord, le secrétaire de section du Parti socialiste de Saint-germain-en-laye, poste dont il a démissionné.
« Les désaccords n’ont pas pu être débattus dans les formes »
Comme beaucoup d’autres partants, il explique, entre autres, qu’au fil de ces dernières années, il ne s’est plus retrouvé dans la politique menée par ce parti notamment lors du dernier quinquennat. « Nous avons fait le constat que la politique de ce quinquennat n’était pas celle sur laquelle il s’était fait élire. Cela a créé de plus en plus de désaccords, qui malheureusement n’ont pas pu être débattus dans les formes. À côté de ça, avec la campagne de Benoît Hamon, dans laquelle je me suis investi, j’avais l’impression de retrouver l’enthousiasme politique du début avec un projet politique qui était nouveau, original et porteur de possibilités de changer les choses en profondeur. »
Thibaud Eychenne, qui fustige également le comportement des « élites » du parti à l’issue des primaires à l’élection présidentielle, explique s’être « retrouvé » dans la campagne de Benoît Hamon puis dans le Mouvement du 1er juillet et Génération-s.
S’il est déçu du Parti socialiste, Thibaud Eychenne a pourtant décidé de conserver son second poste, celui de Secrétaire général du Mouvement des jeunes socialistes des Yvelines. Une décision qui n’est pas, à ses yeux, paradoxale.
« Le MJS est autonome »
« Le mouvement des jeunes socialistes est autonome du Parti socialiste, indique-t-il. Il élit entièrement sa direction et il peut avoir des positions qui ne sont en accord complet avec celles du Parti socialiste. C’est une des raisons pour laquelle je suis resté au PS après la loi travail, la déchéance de nationalité et d’autres choses qui me posaient beaucoup de problèmes, c’est notamment parce qu’au sein du MJS je pouvais trouver une voix pour m’opposer à tout cela. Le MJS faisait partie de la contestation à la loi travail, par exemple. Pour l’instant, il a une composante d’autonomie qui me permet de me retrouver à la fois dans la construction de Générations et dans les campagnes qu’il porte actuellement. »