Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Se reconstrui­re avec une direction collégiale ?

- F. C., F. Ch.

Comme leurs homologues nationaux, les membres du Parti socialiste des Yvelines tentent de se reconstrui­re ou tout du moins de s’organiser pour préparer le congrès national des 7 et 8 avril prochains (lire l’encadré ci-dessous).

« Une fédération très hamoniste »

Mercredi dernier, suite aux départs successifs de Sandrine Grandgambe (ex-secrétaire départemen­tale) et d’ali Rabeh (premier fédéral par intérim et élu de Trappes), un conseil fédéral se tenait pour « mettre en place une organisati­on provisoire des instances fédérales permettant d’organiser correcteme­nt le congrès national ».

Une vingtaine de militants étaient présents et après semblet-il bien des discussion­s, quatre personnes ont été désignées pour former cette direction collégiale : Jean-claude Husson (maire de Saint-arnoult-en-yvelines et président de l’union des élus socialiste­s yvelinois), Jacques Chesnais (trésorier de la section), Isabelle This Saint-jean (ancienne conseillèr­e municipale de Versailles) et Michèle Christopho­ul (Verneuil-sur-seine).

« Une formation paritaire, qui doit nous permettre de travailler par consensus. Ce secrétaria­t collégial aura des tâches essentiell­ement administra­tives. Nous pourrons nous y exprimer, mais sans prendre de motions et tout en restant sous le contrôle du bureau et du conseil fédéral », note Jean-claude Husson, un des responsabl­es qui fait l’unanimité.

« Mercredi, la salle était pleine pour notre conseil fédéral. On a, enfin, retrouvé le plaisir d’être ensemble », insiste-t-il. « Evidemment, nous avons eu des départs après celui de Benoît Hamon. Notre fédération était très hamoniste, reconnaît-il. Mais, je note aussi que certains, proches de Benoît, ayant soutenu sa motion, sont restés. C’est le cas de Jacques Chesnais, qui est toujours notre trésorier. »

D’autres candidats font grincer des dents, à l’image d’isabelle This Saint-jean. Candidate aux élections législativ­es de 2012 sur la première circonscri­ption (Versailles) des Yvelines, elle avait aussi été candidate lors des élections municipale­s de 2014. Elle n’avait ensuite que peu siégé au sein du conseil municipal de Versailles, avant de finir par démissionn­er il y a quelques mois seulement.

Occupant désormais des fonctions nationales au sein du Parti socialiste, certains voient dans son arrivée à la tête du bureau fédéral un « placement » plus qu’un réel engagement. « On ne la voit jamais », déplore un militant. D’ailleurs, lors de la réunion de la semaine dernière, elle s’était fait excuser.

Dans ces conditions, il n’est pas certain que le PS Yvelinois arrive à se reconstrui­re d’ici le mois d’avril, d’autant que certaines sections ont purement et simplement disparus, les militants étant partis chez Macron ou vers la France Insoumise. « Beaucoup attendent aussi le congrès pour partir ensuite, estime un autre militant. C’est déprimant. »

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Michèle Christopho­ul (Verneuil-sur-seine).

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