Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Le Département présente une copie qui lui permet d’investir
Le Département dans un contexte de contraintes budgétaires peut, grâce à ses recettes engrangées par la hausse des impôts (en 2015), investir 383 M € dans les routes, les transports et les collèges (60 % au total).
Le Département respire. Pourtant les collectivités doivent s’adapter à la loi de programmation des finances publiques 2018-2022 qui leur impose de ne pas dépasser, sous peine d’avoir un malus, des dépenses réelles de fonctionnement de +1,2 % par an.
Les Yvelines peuvent voir venir. Cette année encore, la hausse des recettes du Département provient principalement de la taxe sur le foncier bâti (taxe foncière) qui a augmenté de 66 % en 2015. C’est en 2018 un tiers des recettes fiscales 331M € sur 986M €.
Ainsi en 2018, le budget primitif présente plusieurs caractéristiques :
Avec 995 M € de dépenses, il lui reste 184 millions de bénéfices auxquels il faut ajouter 223 M € de recettes d’investissement (-21 % par rapport à 2017). Il peut, ainsi, dégager 408 M € de dépenses d’investissements dont 25M € pour rembourser ses emprunts.
Sur les 383M € de dépenses réelles d’investissement (303 M € nets), les collèges (116M € en hausse de 41 M €) dont les réhabilitations se poursuivent, comme 34M € pour le lycée international de Saint-germainen-laye et 18M € pour le lycée franco-allemand de Buc, constituent les priorités du Département.
Pour les routes (61M €) et les transports en commun (51M €) dont 30M € pour le seul Eole et 18M € pour le Tram 13 Express à Poissy et Saint-germain-en-laye, notamment.
Enfin, le Département veut mettre le paquet sur l’aménagement et le développement urbain : 44M € dont les 12M € pour les contrats départementaux et 10M € pour les nouveaux contrats Yvelines territoires. « Le budget primitif 2018 reflète la stratégie départementale de maîtrise des dépenses de fonctionnement au profit du financement d’un programme volontariste d’investissement », fait-on savoir au conseil départemental des Yvelines où l’on rappelle que les dépenses de fonctionnement par habitant sont « les plus basses de France ». Le Département accroît aussi sa capacité d’autofinancement avec une épargne brute de +47,4M €.
Son autofinancement (184,5M €) lui permet d’atteindre une capacité de désendettement de 2,6 ans. La baisse des taux d’intérêt lui permet d’obtenir un taux d’emprunt moyen de 1,95 % contre 2,13 % en 2017.