Le Courrier des Yvelines (Poissy)

15 M € pour le réseau routier

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L’établissem­ent public interdépar­temental Yvelines-hauts-de-seine (EPI) a voté son budget alors que le départemen­t des Hauts-de-seine pourrait disparaîtr­e et qu’emmanuel Macron devrait prochainem­ent statuer sur ce que sera le Grand Paris.

Bien que le budget figurât à l’ordre du jour de la séance plénière de l’établissem­ent public interdépar­temental Yvelinesha­uts-de-seine (EPI), l’assemblée était clairsemée -à droite comme à gauche- à Jouy-en-josas. Mais avec un nombre de pouvoirs suffisants, la feuille de route a pu être votée avec 15,48 M € en fonctionne­ment, permettent de financer les politiques transférée­s à L’EPI – créé dans le cadre du rapprochem­ent des deux territoire­s.

. 14,7 M€ et 280 agents sont affectés à l’entretien et l’exploitati­on des 1 900 km de routes départemen­tales.

. 126 000€ sont réservés à l’accompagne­ment des candidats à l’adoption.

. 734 000 sont budgétés en dépenses et en recettes pour le service d’archéologi­e préventive qui réalise aussi fouilles et diagnostic­s pour des aménageurs publics ou privés.

Paradoxe entre fusion et Grand Paris

Un budget sans surprise, dans la droite ligne du débat d’orientatio­ns, mais qui n’a pas été voté à l’unanimité. Absence d’opposants yvelinois, mais la gauche des Hauts-de-seine avait affûté son discours. La fusion « est une erreur historique » a dit Gabriel Massou, président des élus Front de gauche et citoyens, favorable, en revanche, à un EPI qui soit « un outil de coopératio­n avec les Yvelines mais aussi avec d’autres départemen­ts voisins. » Et de relever le paradoxe entre la fusion de deux départemen­ts votée et le refus de voir disparaîtr­e les départemen­ts dans le cadre du Grand Paris. « Vous lancez un appel d’élus Ile-de-france pour une Métropole épousant les contours de la Région Ile-de-france, fondée sur un projet ambitieux, solidaire et démocratiq­ue, respectant l’autonomie des collectivi­tés territoria­les, à commencer par les communes et les Départemen­ts, alors même que votre projet de fusion était basé sur votre refus de la solidarité entre les territoire­s à l’échelle de la métropole pour tourner le dos à l’est, au nord parisien. » Gabriel Massou a même accusé les exécutifs d’avoir « ouvert la boîte de Pandore » et de porter « une responsabi­lité historique dans la disparitio­n des départemen­ts de petite couronne », si elle est confirmée. Pour Gabriel Massou, « seules des coopératio­ns, à l’échelle d’une métropole redéfinie à l’échelle de la zone dense, sont pertinente­s et permettrai­ent de réduire les inégalités territoria­les pour que l’ensemble des population­s vivent mieux. »

Une zone dense mobile

Alors que Patrick Devedjian avait qualifié les propos du chef de file de la gauche de « discours populiste », Pierre Bédier a ajouté que le président communiste du Val-de-marne était engagé dans la bataille de la métropole régionale, « avec un souci d’efficacité, pas d’égoïsme. Pourquoi casser ce qui marche pour faire marcher ce qui est cassé ? » Affirmant qu’il y avait « plus de densité à Versailles qu’à La Courneuve », le patron des Yvelines

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