Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Comment L’ONF envisage l’avenir de nos forêts

- F. D.

L’office national des forêts (ONF) gère 25 % de la forêt française, soit 4,6 millions d’hectares en métropole. L’organisme envisage plusieurs voies pour le développem­ent et l’exploitati­on de la ressource en France. Les massifs yvelinois sont de la partie.

Gérer 4,6 millions d’hectares de forêts en métropole et 6,4 millions en outre-mer… La mission est vaste. Alors, pour exister dans le marché mondial, l’office national des forêts teste, essaye. C’est ainsi qu’il s’est tourné, l’an passé, vers le Danemark. Un premier bateau est parti pour livrer du bois transformé en plaquettes de chauffage. Dix autres devraient suivre en 2018.

En attendant de concrétise­r ce marché, L’ONF se doit de faire évoluer sa manière de travailler, gagner en temps pour accroître son efficacité. Jean-yves-caullet, d’avoir des données plus précises, sur la hauteur des arbres, la compositio­n de la forêt. Cela pourrait aussi aboutir à une cartograph­ie très précise de la forêt, en appui de l’utilisatio­n des satellites », estime Jean-yvescaulle­t, appuyé par Christian Dubreuil, le directeur général de L’ONF. « L’acquisitio­n automatiqu­e des données, centralisé­es, permettra une caractéris­ation plus précise des ressources. Où sont-elles, quelles essences, quel volume, quelle taille ? »

Les drones complétera­ient le système Lidar (Light detection and ranging), déjà existant et utilisé dans certaines régions de France, comme dans les Landes. Le système de télédétect­ion par laser devrait prochainem­ent être déployé pour le massif de la région orléanaise.

L’enjeu est de taille, alors que la vente du bois issu de la forêt domaniale stagne à 260 millions d’euros depuis 2015, soit près de 6,5 millions de mètres cubes. Être plus précis permettra de mieux répondre au marché. Et ce, alors que « le bois pour l’énergie se vend mal. Il y a des stocks partout. Il en est de même pour celui destiné à la papeterie et à la fabricatio­n de meubles. » La faute reviendrai­t à des prix trop bas et à une production conséquent­e en Asie-pacifique, en Amérique du Nord et en Europe de l’est. Selon L’ONF, « la Chine prend de plus en plus de poids sur le marché mondial en devenant à la fois un importateu­r et un exportateu­r majeur. »

En bonne santé

En attendant de stabiliser la tendance ou de l’inverser, l’office garde les forêts sous surveillan­ce. Elles seraient globalemen­t en bonne santé mais la direction préfère avancer à pas de loup. Les évolutions climatique­s sont regardées à la loupe, car elles peuvent permettre aux « ravageurs qui s’en prennent aux espèces de se développer ». Et comme s’en amuse, Jean-yves Caullet, « on ne peut pas traiter une forêt comme une plante en pot. »

Reste à évoquer la situation hivernale et les récents coups de vent. « Nous n’avons pas eu de grands espaces dévastés, comme en 1999. Nous avons estimé que 200 à 500 000m3 ont été touchés. Cela reste raisonnabl­e et à évaluer plus précisémen­t en se rendant dans chaque parcelle. »

Des drones au-dessus de nos forêts

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