Le Courrier des Yvelines (Poissy)
« La cavale » du dealer n’a pas duré longtemps
Tout commence le 21 janvier lorsqu’une patrouille de police fait irruption dans un hall de l’avenue de l’europe, au coeur de la Cité des Indes. Plusieurs individus fument alors tranquillement un joint de cannabis. Dans ce quartier sensible de Sartrouville, l’intervention n’est pas vraiment appréciée. Toute interpellation ici n’a rien d’une sinécure. Un homme profite d’ailleurs de la confusion pour décamper. Avant de fuir, il a été aperçu en train de dissimuler quelque chose dans une bouche d’aération à l’étage. Les forces de l’ordre y découvriront 35,3 g de cannabis et des sachets de conditionnement.
Le lendemain, la BAC réinvestit ce même hall, pour les mêmes motifs. Parmi « les frères Pétard », il y a Mohamed, un agent d’entretien de 30 ans. Il est en possession de 405 euros en espèce et d’1,7 g de cannabis. Pas de quoi émoustiller les policiers. Sauf que son visage ne leur est pas étranger. Il s’agit de l’individu qui a pris la fuite vingt-quatre heures plus tôt. Il est interpellé. La perquisition menée à son domicile dans la foulée ne sera pas fructueuse.
35 g de cannabis cachés dans la bouche d’aération
L’analyse des textos enregistrés sur son téléphone mobile, en revanche, laisse bien à penser que Mohamed n’est pas qu’un simple consommateur. La présidente du tribunal a lu quelques-uns de ces SMS douteux, le 24 janvier lors du procès, pour délier la langue de l’accusé. Ce dernier n’a pas vacillé et répété, comme en garde à vue, qu’il n’était pas le fuyard du 21 janvier et encore moins un trafiquant.
Ses dénégations auront été vaines. Il faut dire que Mohamed traînait derrière lui un passé judiciaire riche de quatre condamnations, datant de 2012 et 2013, liées à des affaires de stupéfiants. Le tribunal a finalement prononcé contre lui une peine de 1 an de prison (dont 6 mois avec sursis). Une décision qui n’a pas été assortie d’un mandat de dépôt.