Il frappe avec le pied dans la voiture : pas de chance, c’était la police

Parfois, le sort s’acharne. Bakary, 39 ans, illustre parfaitement cette déveine.

Le 20 janvier, l’homme s’apprête à traverser une route à Montigny-le-bretonneux. Une voiture passe sous son nez. S’estimant prioritaire, il assène un coup de pied dans la carrosserie. Le véhicule stoppe. Plusieurs hommes en descendent. Ce sont des policiers en civil, de la brigade anticriminalité.

Contrôle des papiers, fouille des poches… La procédure classique s’arrête lorsque les fonctionnaires trouvent 7 grammes de cannabis. Ils se rendent chez Bakary. Là, ils mettent la main sur plus de 500 euros en espèces et près de 13 grammes de cocaïne. Direction le commissariat pour une garde à vue. Face aux policiers, l’homme va raconter vendre du cannabis depuis près d’un an. « La cocaïne, ça ne fait qu’un mois ou deux. Et je n’ai que 6 ou 7 acheteurs. Je vends en soirée pour me faire un petit billet. »

La juge s’en est étonnée lors du procès, le 23 janvier. « Vous gagnez normalement votre vie en tant que chauffeur de poids lourd. Pourquoi vouloir de l’argent en plus ? » Bakary affirme ne pas réussir à joindre les deux bouts, notamment avec la maison de retraite de son père à payer.

Il en convient cependant, les policiers ont eu de la chance. « C’est un bon coup du sort. Mais tant mieux que ce soit arrivé. Cependant, c’était un coup de main et pas un coup de pied. Je me suis fait prendre bêtement. » Pas rancunier.

À l’issue de sa comparution devant les juges, Bakary a écopé d’une sanction de 18 mois de prison ferme, aménageables par un juge d’application des peines. Il devra aussi régler 2 000 euros d’amende.

Il était en possession de drogue