Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Arthur H chante l’amour à Conflans
Nouvel album, nouvelle tournée : le fils de Jacques Higelin interprétera les morceaux de son double disque Amour chien fou, ce vendredi 2 février au théâtre Alexandre-dumas de Conflans-sainte-honorine.
Comment vous sentez-vous au moment de dévoiler votre nouvel album Amour chien fou (sorti depuis vendredi dernier) : stressé, impatient, confiant ?
Surtout excité que les gens découvrent un disque dans lequel on met tout son coeur. En plus, c’est un album assez riche avec pas mal de chansons…
Vous entamez votre tournée début février. Conflans est d’ailleurs la première date. Est-ce l’occasion pour vous de tester différentes choses sur scène ?
Bien sûr ! C’est tout neuf, tout frais. C’est forcément excitant car on ne sait pas comment ça va marcher auprès du public. C’est un peu la même chose avec la sortie de l’album.
Vous serez accompagné de musiciens sur scène, pouvez-vous nous les présenter ?
Il y aura Nicolas Repac à la guitare. Il a participé aux arrangements du disque. C’est un grand guitariste qui improvise beaucoup. Pendant cette tournée, on va beaucoup improviser. Et puis, je serai aussi accompagné de Raphaël Séguinier à la batterie et aux samples. Comment reproduirezvous tous les sons folkloriques, un peu exotiques de l’album ?
Effectivement, il y a pas mal de gongs. Sur scène, il y aura un petit autel meuble que je vais ouvrir et j’en sortirai divers instruments avec lesquels je jouerai.
Avez-vous des attaches avec Conflans et les Yvelines ?
J’aime bien y jouer mais je n’ai pas d’attaches particulières.
L’album est double avec deux parties bien distinctes qui forment un tout tel le yin et le yang réunis. Comment allez-vous agencer ces deux univers sur scène ?
Tout va se mélanger. Il y aura tour à tour des passages lents et rapides. Il n’y aura pas deux parties distinctes comme avec les deux disques. Ce qui compte à mes yeux, c’est d’avoir des passages très différents, des morceaux atmosphériques, puis très festifs, des moments de comédie. Je veux créer des surprises.
Parmi les surprises, aurat-on droit à des interventions de personnalités comme pour votre clip de La Boxeuse amoureuse avec la danseuse Marieagnès Gillot et le comédien Roschdy Zem ?
Je les ai invités à venir lors des concerts à Paris, comme ils sont très occupés, ils ne pourront pas m’accompagner sur la tournée.
Cet album est aussi le fruit d’un grand voyage au Mexique, en Indonésie et au Japon. Qu’est-ce qui vous a imprégné et comment l’avez-vous retranscrit dans les chansons de l’album ?
Pour le Mexique, ça correspond à l’album rapide et en particulier au morceau Carnaval chaotique avec des samples d’une fanfare mexicaine extraordinaire qu’on a suivi pendant des heures. À Bali, on a enregistré toutes sortes de gongs. Le Passage symbolise le disque lent et atmosphérique…
Et pour Tokyo, il y a cette chanson étonnante, Tokyo Kiss dans laquelle vous chantez votre amnésie en vous promenant dans les rues de Tokyo tout en portant d’étranges masques…
C’est une chanson sur l’extase, le plaisir de s’oublier soimême dans un baiser. Le tournage de ce clip a été un moment d’étrangeté totale. Je portais ces masques et je me promenais un peu partout dans la ville. La plupart des gens étaient indifférents, quelques-uns ont trouvé ça curieux, voire effrayant.
Vous chantez en anglais, était-ce un choix évident ?
Ça s’est fait naturellement. Mon anglais n’est pas celui d’angleterre ni des États-unis, c’est plus un anglais de Polonais, d’italien, de Français, que tout le monde peut comprendre.
Quelles sont les autres sources d’inspiration de cet album. Certains disent reconnaître l’orage de Riders on the Storm au début de la chanson La Dame du lac…
Les Doors, c’est un groupe qui m’a complètement nourri. Toutes les grandes chansons, je les raccroche à ma manière. Pour cette chanson, je voulais surtout installer une ambiance menaçante, avoir un son large et chaud. L’orage a apporté cette dimension-là.
La Boxeuse amoureuse est un chant d’amour plus qu’un chant de chien fou, avec une mélodie entêtante qui vous pousse dans les aigus. Je crois que vous l’avez écrite en hommage à votre mère ?
Oui, c’est un hommage à la résilience de cette femme magnifique qui tombe et se relève, le courage au féminin, la grâce féminine, l’élégance du coeur. J’ai remarqué toute de suite qu’elle pouvait toucher les gens.