Le Courrier des Yvelines (Poissy)
reprennent en forêt Des compensations par des plantations à Saint-germain
Dans le cadre de la réalisation de ce chantier du « Tram 13 Express », il est prévu que toutes les coupes d’arbres nécessaires à sa réalisation donnent lieu à des compensations. Des compensations qui se feront au sein de la forêt domaniale de Saintgermain-en-laye.
Pour 4 hectares abattus, 17,38 hectares replantés
« Nous avions prévu de défricher 2,5 hectares sur Saint-germain et 1,5 hectare sur Saint-cyr, soit 4 hectares en tout. Les services de l’état nous ont demandé de compenser avec un coefficient de 4. Au total, ce sont donc près de 17,38 hectares que nous allons boiser ou reboiser ici. »
L’opération ne se fera pas sur une surface d’un seul tenant, mais sera répartie sur 6 zones distinctes disséminées au sein de cette en forêt de Saint-germain-en-laye de près de 3 500 hectares.
Six secteurs sur lesquels rien n’était prévu
« Lors de la tempête de 1999, c’est l’une des forêts qui a le plus souffert. En une nuit, nous avons perdu l’équivalent de 15 années d’exploitation soit 150 000 m3. Nous avons fait un nettoyage, mais il nous était impossible, financièrement, de faire un renouvellement forestier. Avec cette tempête, nous avons eu près de 1 000 hectares considérés comme ruinés. Les 6 secteurs identifiés pour bénéficier de cette compensation sont des secteurs que nous avons laissés en dynamique naturelle et sur lesquelles nous n’avions pas programmé d’intervention. »
Dans le cadre de cette politique de compensation, ces 6 secteurs devraient donc bénéficier d’une opération de reboisement. Elle devrait intervenir à l’hiver 2018/2019. Auparavant, les surfaces sur lesquelles se sont surtout développés des érables, des frênes et des bouleaux, devront être défrichées et préparées au profit de jeunes chênes.
« Les érables et les frênes sont deux essences qui ont des problèmes sanitaires et sur lesquelles nous ne pouvons pas trop miser pour l’avenir. Notre travail se fait pour les générations futures. Ainsi, bien que cela soit une essence plus difficile à obtenir et qui demande plus d’attention nous préférons replanter du chêne. C’est l’essence symbolique de nos forêts dans ce secteur et c’est celle qui restera la mieux adaptée au climat de la région parisienne. Le chêne présente aussi une qualité de bois importante. »
26 000 petits chênes seront replantés
Pour espérer avoir une centaine de chênes adultes dans 200 ans sur un hectare, il faudra en planter près de 1 500 cet hiver. Au total, sur les 6 secteurs identifiés dans le cadre de cette compensation, ce sont ainsi plus de 26 000 petits chênes issus des pépinières de L’ONF, d’une taille comprise en 50 et 70 centimètres, qui devraient être plantés.
Parallèlement à cette compensation « forestière «, et toujours dans le cadre de la réalisation du « Tram 13 Express », deux autres compensations sont prévues. L’une, « foncière «, consistera pour Ile-de-france Mobilités à l’achat du bois privé de la Duchesse, situé sur la commune de Bonnelles (78), d’une surface de 37,1 hectares, pour le redonner à L’ONF. L’autre, environnementale va amener dans ce dernier bois à identifier et conserver des vieux arbres qui présenteraient un intérêt pour abriter des espèces d’insectes rares par exemple, ou encore à créer des zones humides.