Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Enzym, en résidence au Château éphémère

- Florian Dacheux Rens. : www.enzymsound. com

souhaite favoriser les liens avec d’autres réseaux sur le territoire. « Nous avons décidé, dans le cadre de Coaxion, d’organiser régulièrem­ent des événements inter-réseaux, au moins une fois par trimestre », informe Vincent de Louvigny.

2018 sera l’occasion d’installer dans la durée ces événements. « Nous aimons bien faire des surprises à nos adhérents. Peut-être que nous organisero­ns quelque chose autour de la coupe du monde de football…. ».

Les artistes n’en finissent plus de passer quelques jours dans les studios du Château éphémère à Carrières-sous-poissy. Pensé comme un laboratoir­e de création numérique, cette fabrique sonore commence à se faire un nom au-delà des Yvelines.

Le lieu avait tout pour plaire à Enzym, alias Louis-pierre Lacouture. Il vient de passer cinq jours en résidence pour peaufiner son prochain live dont il a présenté une partie lors d’un afterwork. Artiste solo, Louis-pierre baigne dans l’électro, armé de ses machines et de ses claviers. À 30 ans, il cultive une électronic­a raffinée, sans cesse remise en question.

Tout en métaphore

« Enzym existe depuis 2007, confie cet ancien étudiant des Beaux-arts de Bordeaux. J’ai appris le piano dans un conservato­ire municipal où j’ai eu la chance d’avoir une première approche de la musique assistée par ordinateur. J’ai toujours été influencé par les musiques minimalist­es occidental­es. Et aujourd’hui je compose, j’organise des sessions de prise de son d’instrument­s qui sont ensuite du matériel à redécouper et à transforme­r pour le live, mes morceaux et le studio. ».

Aujourd’hui installé à Paris, il s’apprête à sortir son premier album le 1er février sous le label japonais Stuk. Son nom : Archaebact­eria. « Les archéobact­éries font partie des tout premiers organismes vivants qui ont peuplé notre planète. La métaphore qui est derrière, ce sont les formes élémentair­es de vie. Idem pour mon nom de scène Enzym. C’est l’articulati­on entre ce qui est inanimé et les formes élémentair­es de la vie. Une enzyme n’est pas une chose vivante, par contre ça active des processus dans la digestion, la pigmentati­on, L’ADN. Dans mon travail, il y a des éléments simples qui sont recombinés, des formes intéressan­tes qui peuvent se multiplier, se copier-coller. C’est ce parallèle que j’essaie de figer ».

Le jeune homme est clairement dans la fusion des genres. C’est dans ce sens qu’il passera à nouveau cinq jours au Château éphémère, du 12 au 16 février, en compagnie de son complice Jonathan Chauvin, un multi-instrument­iste qui pratique notamment des instrument­s turcs et persans.

Touche à tout, Louis-pierre est également vidéaste freelance et claviérist­e dans d’autres groupes. Il espère un jour travailler dans le cinéma, afin de relier la musique à l’image. En attendant, il est chaque semaine sur les ondes de Pigalle Paris Radio.

Newspapers in French

Newspapers from France