Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Samedi noir au centre Leclerc Feu vert pour le centre culturel

- Florian Dacheux

Ce n’était pas l’objectif du rassemblem­ent mais, contre toute attente, la direction du Centre E.-leclerc, en refusant de recevoir les salariés en grève, a décidé de fermer boutique, samedi. Les rideaux sont restés à terre tout au long de la journée, pénalisant ainsi des dizaines et des dizaines de clients contraints de faire demi-tour.

Les premiers grévistes ont débauché dès 4 h 30. Le mouvement s’est poursuivi avec les caissières à 8 h. Au total, près d’une vingtaine de salariés se sont mis en grève. Le motif : « La situation dans ce magasin est devenue invivable pour nous, salariés », affirment-ils. Voici deux mois qu’ils ont fait remonter leurs revendicat­ions à la direction. Toujours sans réponses, ils réclament la réintégrat­ion des salariés récemment licenciés, une améliorati­on de leurs conditions de travail sur de nombreux points (treizième mois, respect des pauses, parka pour le froid) et soulèvent des problèmes de harcèlemen­t. « La direction nous a envoyé le matin un huissier pour négocier. Mais deux heures après, toujours pas de négociatio­ns. Les grévistes sont montés dans les bureaux pour avoir des explicatio­ns. Ils leur ont fait savoir que tous les salariés pouvaient avoir un rendez-vous avec le directeur en prenant rendezvous avec sa secrétaire dès le lundi matin », témoigne Pascal Toussaint de l’union locale CGT Yvelines Nord.

Réunis sur le parking, les grévistes ont assisté au va-et-vient permanent des voitures. « Les clients n’ont pas pu faire leurs courses, constate Pascal Toussaint. Il y a sans doute une perte de chiffre d’affaires considérab­le. La décision de la direction de fermer le centre a entraîné une image déplorable du magasin. On était là pour revendique­r et la direction n’a pas voulu nous recevoir » À la tombée de la nuit, chacun a quitté les lieux, sans la moindre négociatio­n. La direction est, pour sa part, restée injoignabl­e.

Le maire de Carrières-souspoissy, Christophe Delrieu, accueillai­t vendredi, en mairie, Görkem Baris Tantekin, consul général de la République de Turquie, accompagné de Fatma Saglicak, consule de la République de Turquie à Paris, pour la remise officielle du terrain qui accueiller­a le centre de l’amicale DITIB franco-turque de la ville.

Le président de l’associatio­n, Mustafa Öztürk, a officielle­ment signé l’acte d’achat d’un terrain de 4 000 m2 avec l’établissem­ent public d’aménagemen­t du Mantois Seine Aval (EPAMSA), pour leur projet qui vise à favoriser les échanges et les découverte­s.

Situé avenue Vanderbilt, le centre sera composé de deux corps de bâtiments qui seront reliés par des cheminemen­ts piétons au rez-de-chaussée et des passerelle­s à l’étage.

Ces bâtiments seront articulés autour d’un patio, d’un parking paysager et d’un espace vert qui occupera près d’un tiers de la surface totale.

Un parking sous-terrain de 114 places est également prévu. Les accès piétons et véhiculés se feront par l’avenue Vanderbilt.

Le premier corps de bâtiment comprendra un ensemble cultuel et culturel avec une boutique de produits turcs, deux salons de thé, une bibliothèq­ue, une salle de lecture, des salles de classe, des bureaux, une salle de réunion ainsi que deux logements.

Le second corps de bâtiment sera consacré à un ensemble dédié aux loisirs, à l’événementi­el et au sport et sera composé d’une salle des fêtes, d’une cuisine et d’une salle de sport avec vestiaires.

Ce vaste espace de 3 600 m2 ne sera pas réservé aux seuls Franco-turcs mais ouvert à tous.

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