Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Mory Koné offre la victoire au buzzer à Marly

- Basile Regoli

Samedi soir, Mory Koné a réalisé le rêve de tout basketteur. Celui d’offrir la victoire à son équipe sur un tir au buzzer. À 4 secondes et 9 dixièmes de la fin, le tableau d’affichage indique un score de parité entre Marly-leroi et Trappes : 68-68.

La dernière possession est en faveur des Marlychois. Ballon en main, François Haeyaert percute côté gauche puis délivre une passe éclair à son coéquipier totalement libre de tout marquage. La suite, c’est le héros du jour qui la raconte : « Je le prends avec confiance, je tire, je vois que la courbe est plutôt bonne et ça finit dedans ». Pris par l’euphorie de ce hold-up dans le money time, Mory Koné se met alors à courir en direction du vestiaire en faisant mine à ses partenaire­s de le suivre. Mais le joueur de 26 ans n’est pas allé bien loin, les nombreux jeunes du club présents en tribune se jetant sur lui pour le congratule­r.

Et dire que quelques secondes plus tôt, lors du temps mort, le coach Emmanuel Saravas avait imaginé une tout autre combinaiso­n. « C’était la dernière option de finir comme ça car Mory n’est pas le mec le plus adroit au monde, lâche en plaisantan­t le technicien. Mais c’est bien la preuve que ce sont les joueurs qui font gagner un match et pas l’entraîneur. Ils trouvent un shoot ouvert. Que peut-on leur demander de plus ? » L’histoire est d’autant plus belle que Mory est un ancien joueur de Trappes ! « J’ai fait deux saisons là-bas quand j’étais cadets, raconte le meneur. Mais on ne m’a pas donné ma chance après. Du coup, je suis allé à Dreux en N3. »

Puis à Sartrouvil­le durant quatre saisons avant de rejoindre Marly cette année pour « retrouver le plaisir de jouer » selon ses dires. « Je ne trouvais plus trop mon bonheur dans mon ancien club. Et je ne regrette vraiment pas mon choix d’être venu ici », confie celui qui reconnaît que l’adresse n’est pas « ma qualité première » sur un terrain. « Mais on essaye depuis le début de saison de travailler sur son tir, explique Emmanuel Saravas. Cela prend du temps mais il bosse pour. » Force est de constater que cela commence à porter ses fruits avec trois paniers à trois points ce week-end. Une première cette saison pour celui qui travaille la semaine dans le secteur de la compatibil­ité.

« Pas le mec le plus adroit » « Du bien au moral »

Avec ce succès à l’arraché, Mory Koné et les Marlychois mettent fin à une série de trois matches sans victoire. De quoi retrouver un peu le sourire. « Cela fait vraiment du bien au niveau moral, glisse le coach. Maintenant, il faut qu’on continue à travailler. On aura besoin de neuf victoires pour se maintenir donc on sera tranquille quand on en aura encore trois de plus. »

Prochain match, samedi soir, sur le parquet de la réserve de Rueil-malmaison, leader ex aequo de la poule.

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