Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

La CGT organise des votations citoyennes

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L’union locale de Poissy a organisé, jeudi 9, juin une votation citoyenne sur la loi El Khomri. Sur le thème, faut-il la retirer ?

« Nous prenons part à cette initiative citoyenne lancée il y a une quinzaine de jours, sur le plan national, par la CGT et plus largement l’intersyndi­cal (FO, FSU, Solidaires, UNL, Fidl, UNEF). Nous sommes présents devant les université­s, les lycées ou comme ici devant Peugeot-poissy. » Pascal Toussaint, le secrétaire général CGT de l’union locale de Poissy a dressé sa table et arboré son drapeau à l’entrée du pôle tertiaire de PSA à Poissy. Jeudi 9 juin, entre midi et 14h, le représenta­nt syndical a organisé ce que le syndicat a appelé la votation citoyenne. Deux sites étaient concernés : le pôle tertiaire de Peugeot et le restaurant interentre­prises au Technoparc.

Faut-il plus de droits pour les salariés…?

« Nous posons aux personnes deux questions : Etes-vous pour ou contre le retrait du projet de loi Travail ? Plus largement : Fautil aujourd’hui des droits nouveaux pour les salariés, jeunes, privés d’emplois ou retraités ? Une fois les bulletins rassemblés, nous procéderon­s au dépouillem­ent puis nous allons les transmettr­e à la chambre nationale. »

Le secrétaire général CGT ajoute : « Nous distribuon­s également un tract qui rappelle ce qu’est la loi Travail. Beaucoup de personnes pensent qu’elle aurait été vidée de son contenu. Nous faisons face à stratégie de communicat­ion de la part du gouverneme­nt qui, avec le Medef, veut faire croire que notre combat n’aurait plus de sens. Nous sommes dans un climat étrange, une impression que la loi ne va rien changer. Mais si elle est votée, les textes seront appliqués et là, nous serons dans le concret des choses. »

L’article 2 inverse la hiérarchie des normes

Dans un tract distribué la CGT explique : « Le projet demeure inacceptab­le, inamendabl­e et doit être retiré. (…) Ce texte reste fidèle à son objectif de départ. L’article 2 inverse la hiérarchie des normes. Aujourd’hui, un accord d’entreprise n’est valable que s’il est signé par un ou plusieurs syndicats représenta­nt au moins 30% des votes exprimés aux élections et si les autres organisati­ons, pesant au moins 50%, ne s’y opposent pas. Avec la loi El Khomri, un referendum d’entreprise pourra valider un accord même si les syndicats représenta­nt 70% des salariés s’y opposent. » Selon le syndicat, cette loi est une « régression sociale ».

L’accueil sur place jeudi était cordial mais les passants ne se livraient pas trop. « Nous sommes ici face à des cadres ou des agents de maîtrise. Il ne fait pas bon pour eux d’être vu en compagnie de la CGT », souriait Pascal Toussaint.

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