Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le mari violent avait aussi maltraité sa nièce

- R.V.

Jeudi 9 juin, un habitant de Saint-cyr-l’école, a été condamné par le tribunal correction­nel de Versailles, à dix mois de détention. Vicente, 41 ans, était poursuivi pour avoir commis des violences et des agressions sexuelles sur sa compagne, et frappé sa nièce. L’audience avait été renvoyée une première fois, à la demande du prévenu. Il avait été incarcéré dans l’attente de son procès.

La gifle de trop

L’affaire a éclaté le 1er mai dernier. La nièce se rend au domicile du couple pour récupérer ses affaires, après un séjour de quelques mois sur place. Là une altercatio­n éclate avec Vicente : il l’a giflé, griffé, saisi par le cou et les cheveux, selon la jeune femme qui s’est vue délivrer six jours d’incapacité. Elle va déposer plainte et révèle que sa tante est régulièrem­ent victime de violences de la part de son mari.

Entendue, la quadragéna­ire, qui ne parle pas français, confirme les dires de sa nièce et confie aux policiers qu’elle subit aussi des agressions sexuelles. « Vous lui touchiez le sexe pour voir si elle n’avait pas eu de rapports avec d’autres personnes ? », l’interroge la présidente du tribunal, Anne Demortière. « Je ne la touche pas sans son consenteme­nt », a soutenu Vicente lors de l’audience. Il a été relaxé de ce chef d’accusation, faute de preuves. Sa condamnati­on concerne les faits de violence.

Face aux enquêteurs, la femme dénonce des claques et des coups infligés depuis plusieurs années par son époux. Elle l’accuse même de lui avoir « cassé le bras » il y a quelques années. « On se dispute, mais je ne l’ai jamais frappé. Elle a menti », se défend l’intéressé.

En revanche, il reconnaît avoir « mis une claque » à la nièce. Des faits commis, d’après les analyses toxicologi­ques, sous l’emprise de cocaïne : une circonstan­ce aggravante. « C’est elle qui m’a agressé, insulté et provoqué. Je lui ai mis une gifle, comme un père sur son enfant, s’explique ce maçon. Elle voulait se battre et je l’ai repoussée. »

Le prévenu prétend que la nièce, « une manipulatr­ice », a monté sa femme contre lui. « Les problèmes de couple ont commencé dès qu’elle a été hébergée chez moi. Elle a mis la pagaille dans mon couple, assure Vicente. Elle a mis la pagaille dans mon couple. Elle s’est servie de commentair­es maladroits de ma femme pour me faire passer pour ce que je ne suis pas. Elle lui a monté la tête contre moi. »

Il admet aussi s’être « réfugié » dans la consommati­on de drogue : cocaïne et crack, suite à ses problèmes conjugaux. « Votre femme travaillai­t pour vous payer votre cocaïne », le bouscule la juge.

Après les débats, les faits paraissent toujours très flous. Mais le substitut du procureur estime qu’il y a « un fond de vérité » dans les déclaratio­ns des accusatric­es. Il avait requis dix-huit mois, dont six avec sursis et mise à l’épreuve. L’avocat de la défense a plaidé la relaxe totale, critiquant la « faiblesse » des charges retenues contre son client.

Accro aux drogues dures

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