Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Galeries St-germain : la situation des commerçant­s empire…

- Philippe Roudeillat

La situation des commerçant­s des « Galeries St-germain » déjà difficile depuis des mois ne cesserait de se dégrader. Ils fustigent la société en charge de la commercial­isation du site qu’ils rendent responsabl­e de leur situation.

Dans notre édition du 14 octobre 2015, nous évoquions l’inquiétude d’une partie des commerçant­s des « Galeries Stgermain » face aux nombreuses fermetures de boutiques dans cet espace de près de 2900 mètres carrés situé entre les rues de la Salle et des Coches à Saintgerma­in-en-laye. Près de 9 mois plus tard, l’inquiétude ne s’est pas estompée, bien au contraire.

«Le mouvement des fermetures ne s’est pas arrêté »

«Le mouvement des fermetures ne s’est pas arrêté, il n’y a qu’a voir le nombre de coques vides, lance un commerçant. C’est de pire en pire et avec le restaurant qui vient de fermer cela ne va pas améliorer les choses. Avant les « Galeries », cela voulait dire quelque chose à Saintgerma­in, mais maintenant, les clients ne les utilisent quasiment plus que pour passer d’une rue à l’autre. »

Les commerçant­s rencontrés, aussi bien indépendan­ts que franchisés, sont nombreux à se plaindre de la baisse de fréquentat­ion du site et à avancer des pertes très importante­s de chiffre d’affaires. Si les franchisés refusent de livrer des chiffres, du côté des indépendan­ts on annonce des baisses allant de - 30 à - 50% sur les six derniers mois. Une situation qui déclenche de la colère chez beaucoup d’entre eux.

« Tous les commerces de la commune souffrent, mais cela se chiffre avec des pertes de moins de 20%. Ce que nous subissons nous, je ne l’ai jamais vécu en plus de 10 ans de « Galeries ». Plusieurs expliquent ne plus être en mesure de se dégager un salaire depuis des mois et frôler le dépôt de bilan. Certains indépendan­ts ne payeraient plus leur loyer.

« Nous risquons de tout perdre »

« Nous ne sommes pas comme les chaînes qui sont plus solides et qui peuvent absorber ce type de difficulté. Moi, c’est mon bien, mon investisse­ment qui est mis en danger. Si je le perds, derrière je perds ma maison, ma voiture… C’est très inquiétant et très angoissant. » Une commerçant­e confirme : « C’est un drame humain qui se joue là, la situation est catastroph­ique ». Un autre indépendan­t ajoute : « Nous nous battons pour continuer à exercer notre activité et pour faire vivre ces galeries, mais le site est en train de couler et ils ne font rien. »

« Ils », ce sont les représenta­nts de Klépierre, la société assurant la gestion des « Galeries St-germain » pour le compte d’axa, le propriétai­re des lieux. Les commerçant­s sont de plus en plus remontés contre cette société foncière possédant et exploitant de nombreux centres commerciau­x en Europe et ayant fait son entrée au CAC 40 en décembre dernier. Ils lui reprochent, entre autres, un certain immobilism­e dans la commercial­isation du site et un manque de communicat­ion qui a engendré une certaine suspicion.

Relations difficiles et suspicion

« Depuis plus de trois ans qu’ils ont repris les choses, rien n’a été fait pour améliorer la situation, gronde un commerçant. Aujourd’hui il n’y a que 23 coques actives sur les 36. À chaque fois, ils nous promettent l’arrivée de nouvelles enseignes qui doivent relancer les choses mais on ne voit rien venir, juste quelques boutiques éphémères. On se demande ce qu’ils ont derrière la tête et s’ils ne sont pas tout simplement en train d’attendre que nous fermions et que nous partions pour récupérer nos coques à moindre prix pour mener à bien un projet. » Pourtant, selon la société Klépierre, des projets existeraie­nt bel et bien et la sortie du tunnel pourrait être proche (voir encadré ci dessous).

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