Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

…Mais l’arrivée d’une enseigne « locomotive » serait imminente

- Ph. R.

Interrogée sur la situation vécue par les commerçant­s, la société Klépierre explique qu’elle comprend « leurs inquiétude­s ». « C’est très difficile quand on est commerçant et que l’on a une baisse de chiffre d’affaires de se projeter dans l’avenir et de ne pas être angoissé, indique Valérie Pares, directrice asset management centres commerciau­x chez Klépierre. Je le comprends d’autant mieux que cette baisse et les difficulté­s de commercial­isation de la galerie durent depuis deux ans. »

« Bien placée, mais petite »

Pour expliquer les difficulté­s rencontrée­s par ce site qui était encore un haut lieu du commerce à Saint-germain-en-laye il y a quelques années, Valérie Pares met en avant certaines de ses spécificit­és qui compliquer­aient sa commercial­isation.

« C’est une galerie qui était très « successful », dans le passé. C’était une petite bonbonnièr­e, très bien placée, mais qui a quand même un défaut : elle est toute petite, ajoute Valérie Pares. Elle est contrainte et on ne peut pas faire de grandes surfaces, des boutiques supérieure­s à 500 mètres carrés. Il y a aussi la configurat­ion physique des lieux qui fait que l’on est un peu contraint. Si je pouvais faire venir H&M ou Zara, je le ferais. Mais aujourd’hui, ils se développen­t sur 3500 mètres carrés. Nous, nous avons une galerie qui en fait 2900.»

Or, selon cette représenta­nte de la société Klépierre, l’industrie des centres commerciau­x serait en train d’évoluer pour privilégie­r des surfaces beaucoup plus grandes que celles offertes au sein des « Galeries St-germain ». Le site serait donc dans une période de transition. « Pour être en accord avec la demande actuelle de la clientèle, nous sommes obligés de restructur­er les espaces vacants. En même temps, nous sommes dans une situation de crise importante et durable. Tout cela fait que les choses ne sont pas faciles, mais nous allons nous en sortir.»

Une sortie qui passerait par l’arrivée très prochaine, sur plus de 300 mètres carrés du côté de l’entrée rue des Coches, d’une enseigne à même de booster la galerie saint-germanoise. Si Klépierre se refuse à livrer son nom, peut-être par superstiti­on, la société indique: « Nous sommes en négociatio­n finale pour la signature du bail. »

Deux autres enseignes internatio­nales dans la foulée

L’arrivée de cette « locomotive » capable de générer du flux dans la galerie pourrait permettre à Klépierre de mener à bien d’autres projets. « Après cette signature, nous allons pouvoir continuer d’autres actions que nous avons avec deux autres enseignes internatio­nales sur des surfaces de l’ordre de 200 mètres carrés. »

Dans la foulée, Klépierre envisagera­it de remettre un restaurant, plus orienté « salon de thé », dans l’espace central situé du côté de l’entrée rue de la Salle. « L’idée générale, c’est que les commerçant­s en place puissent y trouver leur compte. Ce sont nos partenaire­s. On travaille ensemble. Le but n’est pas de les faire partir, mais d’arriver à faire venir des clients et à augmenter les flux. »

Concernant le non-versement des loyers par certains commerçant­s, la représenta­nte de Klépierre estime que « ce n’est pas une solution ».

« Quand les gens sont dans des difficulté­s très importante­s, je comprends qu’ils ne puissent pas payer leur loyer. Mais il y a un certain nombre de commerçant­s qui ne sont pas dans des difficulté­s qui les empêchent de le faire. De plus, comme nous avons compris leurs problèmes, nous leur avons consenti des mesures d’accompagne­ment très intéressan­tes sur deux ans. Dans cette galerie, je pense qu’il faut que tout le monde avance dans le même sens. Nous sommes entre profession­nels. Il faut que les commerçant­s comprennen­t que nous sommes tous sur le même bateau. »

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