Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Un bel engouement populaire pour la Russie et l’irlande

- Basile Regoli

Arrivées en début de semaine dernière dans les Yvelines, l’équipe nationale de Russie, qui a choisi Croissy-sur-seine comme camp de base pendant l’euro 2016, et celle d’irlande, installée à Versailles, ne doivent pas regretter leur choix. Leur premier entraîneme­nt ouvert au public – mercredi 8 juin pour la Russie et jeudi 9 pour l’irlande – a été un véritable succès populaire.

Une belle surprise pour Croissy-sur-seine

Qui aurait cru que le stade municipal de Croissy-sur-seine, antre d’un club dont l’équipe fanion évolue seulement en 3e division départemen­tale, servirait un jour de lieu d’entraîneme­nt pour une équipe de niveau internatio­nal ? À vrai dire, pas grand monde si ce n’est personne.

« Quand j’ai appris que la Russie allait venir s’entraîner ici, ça m’a surpris », confie Samuel, 16 ans, joueur au club local et également entraîneur des débutants présents à cette séance ouverte au public. « On a décidé de venir avec les petits pour leur montrer à quoi ressemblai­t un entraîneme­nt de joueurs profession­nels. » Conclusion : « Le jeu aérien est beaucoup plus net qu’en amateur et les passes sont toutes très précises. »

L’essentiel de l’entraîneme­nt s’est limité à de simples opposition­s sur demi-terrain où chaque ballon terminant sa course au fond des filets a provoquéde chaleureux applaudiss­ements des 300 supporteur­s présents dans les tribunes. La majorité d’entre eux étaient des enfants venus des écoles de la ville. « Ils ont pu profiter des Russes qu’ils verront ensuite à la télévision, lâche Jean-roger Davin, le maire de la commune. Plus ils iront loin dans la compétitio­n, plus la fête durera à Croissysur-seine. »

La matinée s’est achevée par la distributi­on de ballons au public et par une courte séance improvisée d’autographe­s pour quelques joueurs.

1 500 spectateur­s à Versailles

Les Irlandais ont, eux, choisi Versailles pour se mettre au vert. Près de 1 500 spectateur­s se sont rendus au stade Montbauron, jeudi dernier, pour assister à la première (et sûrement la seule) séance ouverte au public des joueurs au Trèfle.

La communauté irlandaise, nombreuse dans la région parisienne, était évidemment présente au rendez-vous. C’était le cas de Séamas Mcswiney, installé à Paris depuis une trentaine d’années : « On a une revanche à prendre contre la France. Ce que les Français ne savent pas, c’est qu’une sorcière irlandaise a jeté un sort sur votre équipe nationale après la main de Thierry Henry et c’est pour ça que ça va mal pour vous depuis. Vous serez libérés de cette malédictio­n si l’irlande gagne en finale contre vous. »

Versaillai­s d’origine irlandaise, Olivier, 30 ans, est lui davantage venu à cet entraîneme­nt par passion pour le football que pour son soutien à l’équipe du sélectionn­eur, Martin O’neill. « C’est un petit événement à Versailles que d’avoir une sélection nationale. Maintenant, à part Robbie Keane, je ne connais pas trop les autres joueurs. »

Il en était certaineme­nt de même pour les centaines d’écoliers que la Ville avait décidé d’inviter pour l’occasion, qui ont donné pendant une heure et demi de la voix tout en agitant de petits drapeaux vert-blancorang­e distribués à leur entrée au stade.

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