Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Les restos profitent de l’euro

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Dans le village de Clairefont­aine (900 âmes), deux restaurant­s misent sur la clientèle des journalist­es, en espérant que l’équipe de France aille le plus loin possible…

« Il faut que la France aille le plus loin possible… Pour nous aussi ! », déclare, enthousias­te Ginette, du restaurant La Rose de Touraine dans le village de Clairefont­aine. Chaque jour depuis la semaine dernière, l’établissem­ent fait le plein de journalist­es et d’officiels de l’euro. Cameramen des chaînes portugaise­s et anglaises croisent leurs jeunes confrères de BEIN Sports, ou encore des membres du comité organisate­ur reconnaiss­ables à leur T-shirt bleu blanc rouge. « On a de grandes salles de presse et une cantine au centre technique, mais on avait envie de manger ailleurs ! » explique l’équipe de BEIN Sports.

La brasserie est devenue leur « cantine » ainsi que celle des nombreux journalist­es, dans un esprit que les restaurate­urs qualifient de « bon enfant » et de très cosmopolit­e puisqu’ils entendent parler « français, mais aussi anglais, espagnol, italien… ». Comme le dit Ginette, tout le personnel de La Rose de Touraine est « dans les starting-blocks », prêt à faire face à une clientèle inhabituel­lement nombreuse et s’applique donc à répondre le mieux possible aux exigences de ses clients. « Il faut faire à manger et servir très vite. Ils veulent du frais, des tartares par exemple » comme précise la restauratr­ice.

Les réservatio­ns affluent tellement que la salle affiche toujours complet. Cependant, malgré cette effervesce­nce due à l’euro, comme le signalent les drapeaux accrochés dans la brasserie, les patrons de La Rose notent que « leur vie quotidienn­e ne change pas beaucoup » à l’inverse du centre technique, là-haut.

En effet, ils remarquent que cela fait presque un mois que la routine « commence doucement à bouger », que la police et la gendarmeri­e « effectuent des rondes du matin au soir » et que « tous les accès sont fermés ». En revanche, aucune trace des Bleus si ce n’est leur « magnifique bus que l’on l’a vu passer ». Pas de trace non plus des supporters en raison de la sécurité maximum imposée autour du site.

A l’entrée du village, un autre établissem­ent veut surfer sur la vague Euro 2016, c’est celui de Léon-patrick Ouazana. Il a ouvert Les Terrasses de Clairefont­aine, un lieu haut de gamme avec vue sur le lac de Clairefont­aine, la semaine dernière, à l’heure où toutes les caméras sont braquées sur le village, « pour faire le buzz », confie-t-il.

Le chef qui a officié dans de prestigieu­x établissem­ents concocte ici une cuisine à base de produits de la Vallée de Chevreuse : poulet de Sonchamp, fromages du Meilleur ouvrier de France de Rambouille­t ou bière de Bonnelles. « Pour l’euro, nous lançons le menu des journalist­es : une entrée et un plat ou un plat et un dessert », précise le propriétai­re du nouvel établissem­ent.

Il rêve de devenir le lieu de standing incontourn­able « Des

Un second restaurant ouvre avec l’euro

gens de TF1, mais aussi les élus du secteur sont venus manger chez nous dès le premier jour. Et ils ont apprécié », confie le propriétai­re. Il espère avoir aussi les joueurs : « J’ai créé une salle spéciale, climatisée et équipée, qui peut être privatisée au besoin. Ici, je pourrais accueillir les Bleus… »

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