Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Des lycéens immergés chez des scientifiq­ues

- T.R.

Grâce à un enseignant, le lycée Le Corbusier est le seul établissem­ent en France à proposer aux élèves de 1re S des stages en immersion auprès de scientifiq­ues.

Jessie et Nolwenn ont passé deux jours pendant les vacances scolaires d’avril 2015, au sein de la police scientifiq­ue à Lyon. « On a vu toute une partie sur les téléphones : comment sont protégées les données, comment on peut les récupérer. On nous a aussi expliqué comment relever une empreinte, comme la lire et reconnaîtr­e ses spécificit­és et comment retrouver à qui elle appartient… On nous a emmenées dans une pièce noire où il fallait retrouver des dents parmi des cailloux. » Nolwenn veut faire carrière dans la police judiciaire et Jessie envisage la avec des équipes extérieure­s, etc. C’est très différent d’une classe qui viendrait faire une visite, par exemple. »

Aujourd’hui, quatre ans plus tard, le panel de l’offre s’est considérab­lement élargi. « Vu que cela se passait bien, les labos ont accepté de nous donner d’autres adresses. En cumul cela représente une quarantain­e de structures. Chaque année, on renouvelle 80 % pour ne pas essouffler les volontaire­s. » Il s’agit aussi bien de laboratoir­es spécialisé­s dans la recherche médicale, la physique fondamenta­le… ou des structures culturelle­s comme le Théâtre du Châtelet, l’opéra-bastille ou le Théâtre des Champs-élysées (ingénieurs du

Florence, elle, s’est retrouvée au laboratoir­e des sciences du climat et de l’environnem­ent dans le 91. « C’était mon deuxième stage. Mon premier, je l’avais fait au centre aérospatia­l (Airbus Defense and Space) aux Mureaux. » À Gif-sur-yvette, Florence a travaillé sur une irruption volcanique. « On a broyé de la roche, on a fait des manipulati­ons pour la purifier et on a cherché à dater l’irruption grâce à plusieurs techniques d’analyse… » Si elle a jugé ces deux expérience­s enrichissa­ntes, Florence se destine à devenir kiné. est financé par l’établissem­ent et par le foyer socio-éducatif du lycée. Les parents des élèves concernés ne financent que la nourriture sur place et une partie du transport. Quant à la question: pourquoi d’autres établissem­ents ne suivent ils pas l’exemple du lycée Le Corbusier ? Martin Gibon répond aussitôt : « Parce que cela demande beaucoup de travail pour le lycée ; Vincent Perrin travaille deux heures par jour sur ce projet. Et puis, il n’y a pas assez de laboratoir­es pour accueillir tout le monde. »

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