Comment Thierry D. a été arrêté

Pendant près de dix ans, Thierry D. a sillonné le Sri Lanka, la Tunisie et l’égypte sous couvert de voyages touristiques ou humanitaires. Ce n’est qu’en 2011 qu’il a été repéré par le FBI (Federal Bureau of Investigation) sous l’alias numérique manoir1717@hotmail.fr. Les policiers américains avaient vu qu’il avait téléchargé des fichiers à caractère pédopornographique. Ils avaient transmis une vidéo et 130 photos à l’office central pour la répression des violences aux personnes.

L’adresse IP de l’ordinateur et le mail sont passés au crible. Ils mènent tout droit à la maison de retraite Notre-dame du Pecq.

Après plusieurs mois de surveillance, les enquêteurs français ont suffisamment amassé de preuves. Le 26 avril 2012, une information judiciaire est ouverte. Le 23 mai, Thierry D. est arrêté. Une incroyable quantité de matériel informatique sera découverte : quinze disques durs externes, trois ordinateurs portables, des cartes mémoires, deux appareils photos, une caméra, des Cd-roms, des disquettes, des clés USB. Les supports contiennent des centaines d’images et de vidéos pédopornographiques.

Thierry D. passera aux aveux, expliquant avoir recours à la prostitution de mineures depuis la fin des années 80. Il se présentera alors comme bisexuel à caractère pédophile. Deux jours plus tard, il sera placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fleury-mérogis.