Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Charlotte va faire le Tour de France dans la caravane
Justine, une Vernolienne en deudeuche
« Je suis dans la meilleure équipe ! » Justine Toureau n’est pas coureur cycliste, pourtant elle prendra bien le départ du Tour de France, samedi 2 juillet. Son équipe : la caravane Cochonou qu’elle connaît bien désormais. « Ce sera ma quatrième participation, cette année », confie la jeune femme de 24 ans, originaire de Verneuil-sur-seine. La première fois, c’était en 2013. « J’ai voulu tenter ma chance, sans y croire réellement. Il y a tellement de demandes pour si peu de places… J’avais postulé pour toutes les caravanes mais seul Cochonou m’a retenue. Pas de regret, l’ambiance est vraiment top ! » Justine est donc hôtesse de distribution. Harnachée à l’arrière d’une des sept deudeuches de la marque au saucisson, elle s’adressera tout sourire au public du Tour pour leur donner divers petits cadeaux : bobs, sacs cabas… et, bien sûr, du saucisson !
Justine aimerait travailler dans l’événementiel (même si elle est en passe de signer un CDI comme vendeuse dans une épicerie fine dans le XVIIE à Paris). Après ses années de collège à Notre-dame-des-oiseaux, puis de lycée à Saint-thomas-devilleneuve, à Saint-germainen-laye - elle décroche un bac sciences et technologies de la gestion puis un BTS en management d’unités commerciales.
Dès jeudi, Justine sera sur place, près du Mont-saint-michel, avec la trentaine d’autres membres de l’équipe, dont quatre autres hôtesses, sept chauffeurs de deudeuches, deux mécanos, deux animateurs, un conducteur de poids lourds, etc.
« Une journée type ? C’est se lever vers 7 heures, préparer mon panier-repas (sandwiches), me rendre sur le parking de la caravane pour nettoyer les deuches. Pendant l’étape, on roule pendant six à sept heures, la caravane passe environ deux heures avant les coureurs. On distribue des milliers de petits cadeaux. Une fois la ligne d’arrivée franchie, on souffle, puis on s’attaque au réapprovisionnement des véhicules et le soir, on se fait plaisir en mangeant tous ensemble au resto. »
Et la course cycliste dans tout ça ? « On arrive à voir les coureurs de temps en temps, notamment lors des étapes en montagne quand on les laisse passer. Mais, je ne suis pas particulièrement passionnée par les coureurs. » Ce qu’elle retient avant tout : « les gens qui nous sourient et nous applaudissent pendant trois semaines et demi ! »
Les goodies de Charlotte, la Saint-germanoise
Charlotte Daubresse, 26 ans, a commencé à intégrer la caravane du Tour de France en 2012. Née à Saint-germain-en-laye, elle a vécu huit ans à Mareilsur-mauldre avant de rejoindre la Normandie puis la Capitale. Elle a souvent voyagé en quelque sorte.
« J’ai fait un stage de fin d’études chez Ideactif, spécialisé dans l’événementiel sport, précise la jeune femme. En amont, nous nous sommes occupés de toute l’organisation. Ensuite j’ai été hôtesse chez Banette. Nous étions habillés aux couleurs de la marque. À chaque fois, il faut distribuer des goodies, des porte-clefs, des bracelets ou des magnets. Ce sont des milliers d’objets que nous lançons ou donnons de la main à la main aux spectateurs. »
Charlotte raconte que la caravane du Tour précède les coureurs d’une heure environ. « Quarante à cinquante marques sont sur la caravane. Certaines ont deux ou trois véhicules voire une dizaine. Avec Mccain, chez qui je suis depuis trois ans, je me trouve sur la ligne d’arrivée. Il y a tout plein d’animations au départ et à l’arrivée. J’ai donné des cabas l’an dernier. En 2014, je distribuais des gants de cuisine. »
Blasée d’être une femme sandwich ? Pas du tout. Cette année la jeune femme est toujours plus enthousiaste à refaire le Tour. « C’est le 3e événement sportif au monde. La caravane, c’est une ville que l’on déplace de commune en commune. On découvre des paysages merveilleux en France. Les gens sont chaleureux. Il paraît que 50 % d’entre eux n’attendent que la caravane. Ils sont là pour nous. C’est pour moi une parenthèse dans la vie de chacun. Une fête. On a même du mal à s’arrêter quand tout cela s’arrête. »
Son plus beau souvenir ? Le départ de Corse, lors de la 100e : « C’était en 2013. Des bateaux logeaient les gens parce qu’il n’y avait plus de place sur l’île. À l’époque je distribuais des cartouches Senseo et les spectateurs voulaient nous payer. » Pour Charlotte, finalement cette activité estivale est enrichissante et n’en déplaise aux mauvaises langues qui n’y verraient qu’une succession d’offres commerciales, d’affiches publicitaires ou le défilé de femmes-objets… Le chien aboie, la caravane passe.