Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Il fonce avec sa voiture sur un piéton

-

Un jeune homme de 19 ans, originaire de Vernouille­t, était jugé par le tribunal correction­nel de Versailles en fin de semaine dernière pour violence avec arme.

Le 10 juillet dernier, aux Alluets-le-roi, le jeune homme circule à bord de la Citroën de sa grand-mère. Sur cette route étroite, il croise un couple qui se rend au domicile d’amis, à pied. Ce couple a déjà vu passer quelques instants auparavant une voiture circulant à vive allure. Alors lorsque le jeune homme fait de même, l’homme fait un signe pour qu’il ralentisse. L’habitant des Alluets dit alors au jeune chauffeur, « Roulez moins vite. On a pris la plaque de votre ami passé avant. S’il repasse, on porte plainte. Pour moi, c’était deux véhicules qui faisaient la course », a expliqué la victime à la cour.

Sa compagne précise aussi au jeune homme que dans ce petit village, beaucoup d’enfants se promènent… Le jeune homme aurait alors répondu qu’il s’en foutait dans des termes plus fleuris. Devant ces remontranc­es, il a enclenché la marche arrière puis est revenu en avant. Si la première fois le piéton a réussi à l’éviter, la seconde fois, il a été percuté par l’avant droit de la Citroën. « Je suis passé pardessus le capot », raconte la victime. Résultat : une entorse au genou droit et aux deux chevilles. « Le chauffeur a ensuite pris la fuite par une impasse où il a enlevé ses plaques d’immatricul­ation », poursuit la victime dont l’interrupti­on temporaire de travail a été estimée à 21 jours.

Devant la cour, le jeune homme a reconnu les faits du bout des lèvres, expliquant qu’il ne voulait blessé personne, « juste faire peur ». « J’ai paniqué, je ne me sens pas bien en ce moment. » Une panique incompréhe­nsible pour la présidente du tribunal qui a souligné le temps pris pour ôter les plaques d’immatricul­ation.

Face aux réquisitio­ns du procureur qui demandait plus de deux ans de prison ferme, l’avocat de la défense a plaidé la bêtise et l’immaturité de son client. « Vos réquisitio­ns sont stratosphé­riques, pour un gamin de 19 ans qui vient de balbutier une reconnaiss­ance des faits du niveau de la mer. Mon client est un délinquant d’exception, il faut une peine sévère mais juste ». L’avocat a aussi souligné que la période d’incapacité de travail avait été estimée par les premiers médecins à 3 jours. Un fait important dans la sentence. Le tribunal a finalement condamné le jeune homme à 15 mois ferme, maintien en détention avec maintien en détention. Une expertise sur l’état de santé de la victime est à prévoir pour établir le préjudice sur intérêts civils.

Newspapers in French

Newspapers from France