Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

La belle histoire du Guyancourt­ois Ferjani

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Mardi 31 juillet 2012. Ce jourlà, Mohamed Ayoub Ferjani officie comme arbitre à l’occasion de la finale du fleuret hommes aux Jeux olympiques de Londres. Quatre ans plus tard, ce Guyancourt­ois, maître d’armes depuis septembre 2014 aux clubs de Trappes et de Montigny, sera à nouveau de l’aventure mais cette fois-ci comme… athlète. Le garçon s’est en effet qualifié sous les couleurs de la Tunisie dont il est originaire.

Arbitre de la finale aux JO 2012

« Je pense que c’est la première fois que ça arrive dans ce sens. D’habitude, on voit plutôt l’inverse, glisse d’entrée celui qui a été désigné à plusieurs reprises meilleur arbitre du monde. C’est marrant de se dire que l’on va être cette fois-ci de l’autre côté de la piste. » Arrivé en France après les JO 2012 pour passer son diplôme d’entraîneur d’escrime, le Tunisien s’est alors mis en tête l’idée de tenter une qualificat­ion aux Jeux de Rio. « J’avais du temps pour m’entraîner donc j’ai décidé de m’y remettre à fond à partir de fin 2014. Ça a été beaucoup de sacrifices pour arriver à se qualifier. Il a fallu que j’enchaîne les compétitio­ns pour pouvoir gagner des points. J’ai notamment remporté le championna­t d’afrique en 2015. »

Classé au 43e rang mondial, Mohamed Ayoub aura évidemment bien du mal à rivaliser avec les meilleurs fleurettis­tes. Mais l’objectif est ailleurs. « C’était déjà énorme de pouvoir faire les Jeux comme arbitre mais, là, c’est vraiment extraordin­aire d’y aller comme sportif, confie celui qui a pris part début juillet à un stage de préparatio­n avec l’équipe d’italie. L’objectif sera d’aller le plus loin possible et de se donner au maximum pour ne pas avoir de regrets. » Il pourra compter sur le soutien de ses élèves trappistes et ignymontai­ns « qui suivent mes résultats » depuis son retour sur le circuit internatio­nal.

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