Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Zachari Hrimèche (Vélizy) sera à Rio comme… remplaçant

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À seulement 19 ans, Zachari Hrimèche rêvait de disputer à Rio ses premiers Jeux. Ses dernières performanc­es sur la scène internatio­nale – une 5e place notamment au championna­t d’europe de saut – lui laissaient croire en ses chances. Le jeune sociétaire du club de Vélizy sera bien du voyage au Brésil mais seulement en tant que remplaçant. Un statut très particulie­r à gérer.

Dans un hôtel près du village olympique

Car malgré la déception de ne pas avoir été retenu parmi les titulaires, le Vélizien (il est toutefois originaire de la Mayenne) doit continuer à se préparer jusqu’à la veille du début de la compétitio­n. Tout simplement au cas où un de ses camarades de l’équipe de France venait à connaître au dernier moment une blessure. « C’est un peu dur car je voulais vraiment y aller. Je pensais mériter ma place. Maintenant, je continue la préparatio­n avec l’équipe au cas où il y aurait besoin que je rentre dedans. C’est arrivé lors des deux derniers Jeux que le remplaçant soit rappelé au dernier moment », confie Zachari qui partage ce rôle avec Anne Kuhm, sa camarade d’entraîneme­nt à L’INSEP et également suppléante chez les filles.

Les deux gymnastes ont désormais un programme différent des athlètes qualifiés. « Les titulaires partent à Rio dès le 27 juillet alors que nous, on prend un avion le lundi 1er août. Là-bas, on va loger dans un hôtel en centre-ville pas très loin du village olympique », explique-t-il. Jusqu’au 5 août, veille des qualificat­ions en gymnastiqu­e, Zachari sera donc dans l’attente. « S’il n’y a pas de blessé, je resterai au Brésil jusqu’au 10 août et après je rentrerai. La fédération nous a pris normalemen­t des billets pour que l’on puisse assister aux épreuves de gym. On devrait pouvoir aller aussi au Club France. » Idée de s’imprégner un minimum de cette ambiance si particuliè­re que l’on ne retrouve qu’aux Jeux olympiques.

Déjà Tokyo 2020 dans le viseur

Si le Vélizien n’a pas eu sa chance pour ceux-là, il espère bien en tout cas être de la partie dans quatre ans à Tokyo. Voir même pour les suivants. « La carrière d’un gymnaste s’arrête vers 30 ans donc je peux voir jusqu’à ceux de 2028. En tout cas, je vais m’entraîner encore plus dur pour participer aux prochains », prévient celui qui a fait ses premières acrobaties sur un tapis de gym à l’âge de 5 ans.

« Ma soeur en faisait déjà, se souvient-il. Et quand on allait la chercher, je courais partout dans la salle donc mes parents ont fini par m’y inscrire. » Quinze ans plus tard, il est devenu l’un des grands espoirs de la gym française. Ne reste plus qu’à Zachari à continuer à travailler et à faire preuve encore d’un peu de patience avant que les portes olympiques ne s’ouvrent à lui.

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