Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Laurie Berthon : « Un plaisir d’aller rouler dans la vallée de Chevreuse »
Lyonnaise, installée à La Verrière depuis plus de deux ans, Laurie Berthon, 24 ans, s’entraîne au vélodrome national de Saint-quentin-en-yvelines. Sacrée vice-championne du monde sur l’omnium en mars, elle sera l’une des grandes chances de médaille.
Durant cette olympiade, vous avez passé deux années à vous entraîner à L’INSEP et deux autres à Saint-quentin-en-yvelines. Comment s’est passé ce changement de lieu d’entraînement ?
On a tous été très contents quand on a appris qu’il y aurait un nouveau vélodrome proche de Paris et surtout avec une vraie piste de 250 mètres (Ndlr : celle de L’INSEP mesure seulement 166,66 mètres) comme on en retrouve sur les grandes compétitions. On a maintenant la chance d’avoir une superbe structure avec également tout ce qu’il faut autour pour bien se préparer. À L’INSEP, ce qui était plutôt sympa, c’était le fait de pouvoir côtoyer et d’échanger avec d’autres sportifs avant ou après les entraînements. Mais la longueur de piste était vraiment trop petite. Ça ne posait pas trop de problème pour les sprints mais, en endurance, c’était vraiment galère de s’entraîner là-dessus.
Les Yvelines, c’était un département que vous connaissiez déjà ?
Non, je ne connaissais pas du tout avant de venir ici. Je pensais d’ailleurs que c’était vraiment que de la campagne. J’ai donc été agréablement surprise de voir que c’était un département assez dynamique. J’habite à huit kilomètres du vélodrome et je mets maximum vingt minutes pour venir à l’entraînement donc c’est plutôt agréable.
Vingt minutes en voiture ou à vélo ?
(Rires) Ça dépend s’il fait beau… Mais c’est généralement en voiture. Je fais déjà assez de vélo dans la journée.
Le Sud Yvelines est réputé dans la région pour ses beaux tracés. Même si vous êtes une pistarde, avezvous déjà eu l’occasion d’emprunter ces routes ?
Je pratique l’endurance donc je fais aussi beaucoup de route. J’ai des sorties de plus de trois heures le mercredi et le weekend. C’est un vrai plaisir d’aller rouler dans la vallée de Chevreuse. Avant de débarquer ici, je ne connaissais pas du tout mais ça a été une belle surprise. Contrairement à L’INSEP où il fallait déjà vingt à trente minutes pour sortir de Paris, là, on est assez rapidement dans la campagne. Les bosses ne sont pas très longues donc ça me convient assez bien. C’est vraiment un beau département pour pratiquer la route.
Vous avez commencé par la vitesse avant de passer à l’endurance. Pourquoi ce choix ?
Tout simplement car je n’ai pas été conservée dans le pôle sprint en espoirs. J’ai eu du mal au début en passant à l’omnium car je ne venais pas du tout de la route. Mais à force de travail, j’ai réussi à progresser en endurance tout en gardant mes qualités de vitesse.
Ces progrès se sont concrétisés par une médaille d’argent au dernier championnat du monde ?
Oui, tout à fait. J’avais vraiment envie de confirmer ma forme de cette année en ramenant une médaille, d’autant que je jouais aussi ma qualification pour les JO sur ce championnat du monde. C’est la récompense du travail effectué avec mon entraîneur, Samuel Rouyer, et d’une certaine persévérance. On est sur des bonnes bases pour faire quelque chose de bien aux Jeux olympiques.
Maintenant, l’objectif c’est d’être la plus performante possible aux Jeux ?
Exactement ! Ce seront mes premiers Jeux donc je ne sais pas trop comment ça va se passer. Le plus dur sera d’arriver à gérer la pression de l’événement. Il ne faudra pas être spectatrice làbas. Je me suis entraînée pendant quatre ans pour ça donc je vais y aller pour faire ce que je sais faire et prendre le maximum de plaisir sur le vélo.