Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Astrid Guyart : Le Vésinet sera aux JO

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Elle a beau représente­r depuis maintenant un an les couleurs du club de Melun, Astrid Guyart est et restera toujours fortement attachée au Vésinet. Une ville où elle a grandi et surtout où elle a découvert l’escrime. Pour preuve de son lien indélébile qu’elle a encore avec son premier club dont le président a pendant longtemps été son père, ce portrait d’elle version XXL qui trône dans la salle d’armes au complexe sportif des Merlettes. Là où son histoire d’amour avec le fleuret a débuté il y a maintenant vingt-huit ans de ça.

Un attachemen­t viscéral à L’US Le Vésinet

Multimédai­llée sur le plan national comme internatio­nal (5 podiums au championna­t du monde, 7 au championna­t d’europe et 8 au championna­t de France), la Vésigondin­e possède à 33 ans l’un des plus beaux palmarès dans sa discipline. Et semble n’être toujours pas rassasiée après quinze saisons à haut-niveau. « L’envie est toujours la même depuis mon entrée au Pôle France à L’INSEP en 2001. J’étais en première année junior quand j’y suis entrée », se souvient la soeur cadette d’un certain Brice, double champion olympique de fleuret par équipe (2000) et en individuel (2004).

Chez les Guyart, les JO sont donc une sacrée histoire de famille. Voilà maintenant cinq olympiades que la fratrie a un représenta­nt. Sydney, Athènes et Pékin pour Brice. Londres et bientôt Rio de Janeiro pour Astrid (10e en individuel et 4e par équipe en 2012). « L’aventure pour se qualifier a été totalement différente d’il y a quatre ans car, cette foisci, il n’y a pas d’épreuve par équipes au programme des Jeux. C’est donc forcément beaucoup plus compliqué de décrocher sa place, confie-telle. À Londres, la France avait trois quotas. Là, il fallait figurer parmi les 14 meilleures mondiales pour obtenir son billet. »

Une qualificat­ion éreintante

Pendant douze mois, la Vésigondin­e a donc dû écumer le circuit internatio­nal (Russie, Mexique, Italie, Pologne, Algérie, Cuba, Allemagne, Chine) pour marquer ces précieux points lui permettant d’être du voyage à Rio. « Ç’a été onze mois de compétitio­ns sans relâche où il a fallu faire preuve de patience et surtout réussir à gérer les déceptions à certains moments. Psychologi­quement, cette qualificat­ion a été très dure. »

Le 10 août, elle sera donc engagée sur l’épreuve du fleuret où elle aura un rôle d’outsider qui semble lui convenir à merveille. « C’est un statut qui me plaît bien. Je suis sur une phase ascendante donc j’irai là-bas pour jouer les trouble-fêtes », annonce celle qui mène, en parallèle de sa carrière de sportive de haut-niveau, une activité d’ingénieur aérospatia­l. À Rio, Astrid cherchera donc à monter au sommet de l’olympe.

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